Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes dans une grande ferveur portée par un public de fidèles, d’amoureux et d’”amis” de la cathédrale. Vous aussi, vous prévoyez de visiter Notre Dame en 2025 ?
Voilà un avant-goût de la visite de Notre-Dame qui réserve à chaque visiteur, fidèle ou non, son lot de surprises et de splendeurs.
La lumière… c’est ce qui frappe le plus les chanceux qui ont eu l’opportunité de visiter la cathédrale enfin rénovée : la blancheur immaculée de la pierre et l’éclat des œuvres et des vitraux révèlent une luminosité insoupçonnée au cœur de l’édifice.
Alors pour l’apprécier du début à la fin, il est indispensable de préparer sa visite et de connaître les trésors et les lieux clés de Notre Dame de Paris pour en tirer la meilleure expérience de (re)découverte.
AVANT LA VISITE
Ce qu’il faut savoir pour réserver une visite à Notre Dame en 2025
Commençons par les informations pratiques, pour préparer votre visite de Notre Dame.
Groupes ou individuels, les dates d’entrée changent :
- Dès le 16 décembre 2024 : Pour les individuels uniquement (visiteurs seuls, fidèles ou curieux), la cathédrale de Notre-Dame retrouve son ouverture “à temps plein” accueillant ses visiteurs de 7h45 à 19h00. Trois messes journalières sont données, quatre le dimanche.
- À partir de mars 2025 : c’est la date de réouverture des réservations pour les groupes. Les groupes de visiteurs “culturels”, pour des accompagnateurs munis de cartes professionnelles ou pour des enseignants exclusivement.
Crédit photos : ©Justine DEHARO
Visiter Notre Dame de Paris : faut-il réserver ou non ?
La réservation n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée !
En effet, compte tenu de l’engouement des visiteurs pour la réouverture de Notre-Dame, il y aura embouteillage au portillon ! Donc, pour éviter un temps d’attente prolongé (au risque de ne pas pouvoir rentrer en cas de forte affluence, car la jauge est limitée à 3 000 personnes à l’intérieur de la cathédrale), il vaut mieux anticiper. Pour cela, il est possible de choisir un jour et un créneau horaire en ligne, soit sur le site, soit sur l’application créée expressément à cet effet.
L’entrée de Notre-Dame est-elle gratuite ?
Oui, la visite restera gratuite (hormis la visite du Trésor) malgré de vifs débats à ce sujet. Notre-Dame est considérée comme une exception si on la compare à d’autres grands édifices du même ordre. Le Dôme de Milan, l’Abbaye de Westminster… et tant d’autres monuments prévoient une entrée à plus de 20 euros.
Des parcours de visite variés
Le sens de visite et la signalétique a changé au sein de la cathédrale. Le parcours est désormais organisé de gauche à droite, et permet de se concentrer sur 10 points d’intérêt, décrits par des notes pédagogiques accessibles à tous. À cela s’ajoutent différents parcours de visite, en fonction du profil de visiteur : visite générale, visite famille-enfants, audiodescription, parcours FALC (facile à lire et à comprendre). Ces derniers sont réservables en ligne. Pour des parcours plus spécifiques comme la visite du pèlerin, il est possible d’acheter des guides papier à l’entrée de la cathédrale pour accompagner la visite. Le guide du pèlerin coute 5 euros.
Visiter le Trésor de Notre Dame
Le Trésor de Notre-Dame recouvre des reliques et des objets précieux qui sont « en contact avec le corps du Christ sous la forme de l’hostie et du vin », et qui servent la liturgie catholique. Il s’agit notamment de calices, de ciboires, d’accessoires, de livres et de vêtements. Ces objets ont tous été fabriqués avec des matériaux nobles et rares : or, pierres précieuses, nacre ou perle, tissus riches… et confectionnés par des artisans au savoir-faire hors pair. Ces œuvres sont encore être utilisées aujourd’hui pour la Messe, les sacrements et offices.
La visite du Trésor est payante (tarif plein 2025 : 12 euros). Mais son intérêt est incontestable, car elle permet d’apprécier des objets d’une grande valeur historique, culturelle et artistique, et nous aide à saisir le rôle majeur de la cathédrale Notre Dame dans l’histoire de la capitale parisienne.
Crédit photos : ©Justine DEHARO
Touristes et pèlerins : comment “bien visiter ensemble” ?
La cathédrale Notre Dame reste un lieu sacré où les pèlerins et croyants viennent se recueillir et prier. Il est important que tous les visiteurs, notamment les plus jeunes, n’oublient pas le respect du silence et du recueillement des plus pieux. Pour cela, chacun doit veiller à ne pas parler près de chapelles de confession, à proximité du transept, et à libérer les premières rangées de la nef devant l’autel, lesquelles sont réservées aux fidèles en prière. D’autres espaces sont aussi réservés à la dévotion comme le reliquaire de la Couronne d’épines, la chapelle Saint-Guillaume, le chœur et les rangs devant la statue de Notre-Dame.
Crédit photos : ©Justine DEHARO
PENDANT LA VISITE
Quelques trésors et curiosités de Notre Dame à ne pas manquer
D’abord conservée à la Sainte-Chapelle, joyau architectural bâti pour l’accueillir sur l’Ile de la Cité, la couronne est gardée dans la cathédrale Notre-Dame depuis le XIXe siècle. Sauvée de l’incendie (et dissimulée à la Mairie de Paris jusqu’à sa restauration, elle a été mise en valeur dans la cathédrale rénovée grâce à un nouveau reliquaire commandé par l’archevêque de Paris, conçu par le designer Sylvain Dubuisson. Dans un bloc de marbre de Carrare, les tailleurs de pierre ont ciselé un autel marqué d’une croix et illuminés de petites bougies à LED. Au-dessus vient se poser une grande auréole couverte de pavés de verre, fixée sur une structure en bois de cèdre. Au centre de l’auréole, une demi-sphère d’un bleu profond assorti à la voûte et aux vitraux de Notre-Dame abrite la couronne d’épine. Cette niche, éclairée avec de la fibre optique pour éviter tout risque d’incendie, accueillera la couronne à l’occasion de certaines célébrations uniquement !
Pour l’admirer, les visiteurs devront se rendre dans la chapelle située la plus à l’Est de Notre Dame, dans un espace un peu secret pour cet objet de culte légendaire qui a traversé les siècles…
Les Mays de Notre Dame
Qu’est-ce qu’un May ?
Les Mays de Notre-Dame sont de grands tableaux commandés par la corporation des orfèvres parisiens offerts à Notre Dame le 1er mai, entre 1630 et 1707. Ils ont été réalisés par des peintres célèbres à leurs époques : Charles Le Brun, Guido Reni, Lubin Baugin et Laurent de La Hyre en font partie. À ce jour, il ne reste que treize Mays dans la cathédrale, avec neuf autres tableaux. « La Conversion de saint Paul » de Laurent de La Hyre, visible dans la deuxième chapelle Nord, est l’un des plus beaux !
La chapelle Saint-Martin
Cette chapelle est sortie de sa noirceur… Fermée au public, elle était couverte de poussières et de la crasse du temps, ua point de dissimuler le décor conçu par Viollet-Le-Duc au XIXe siècle. Après l’incendie, sa restauration a réveillé sa splendeur, ses couleurs et révélé toutes les scènes narratives et les motifs décoratifs polychromes d’une beauté exceptionnelle. Et qui sont apparus sous l’épaisseur noirâtre ? Les “fantômes” d’anciens éléments sculptés qui avaient été déplacés dans une autre chapelle.
La « Pietà » de Nicolas Coustou, et les stigmates de plomb…
En 1723, sous Louis XIV, la P Pietà de Nicolas Coustou, inspirée de celle de Michel-Ange à la basilique Saint-Pierre de Rome, est un chef-d’œuvre baroque. Dans le détail, on perçoit même des larmes ciselées par le sculpteur sur les joues de la Vierge. Durant l’incendie, la Vierge et le Christ ont été éclaboussés par des coulées de plomb et de suie jaillissant de la charpente et de la voute en feu.. Et dire que la sculpture avait été restaurée juste avant la catastrophe de 2019 !
Lors du nettoyage de l’œuvre, une décision a été prise : préserver la “mémoire de l’incendie” en laissant des gouttes de plomb tombées dans la main du Christ.
Crédit photos : ©Justine DEHARO
Du nouveau mobilier… made in France
La nef de Notre-Dame se meuble de nouvelles chaises en chêne massif issu de Sologne, et disposera d’un mobilier liturgique renouvelé.
Attention, point vocabulaire FLE ! Ce mobilier liturgique se compose du baptistère, de l’autel, de l’ambon, du tabernacle et de la cathèdre. Ces éléments ont tous été conçus en bronze par une fonderie du département de la Drôme, Barthélémy Art.
Les “veilleurs” et gestionnaires de Notre-Dame anticipent la venue de 15 millions de visiteurs par an environ, avec une affluence particulièrement soutenue jusqu’à la Pentecôte 2025.
Avant l’incendie destructeur du 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris attirait déjà 12 millions de visiteurs par an ! La Cathédrale représentait le site « culturel » le plus fréquenté de Paris, devant le musée du Louvre.
L’agence VAL se tient prête à répondre à l’engouement de ses voyageurs pour cet édifice incontournable de la capitale, en ménageant les meilleures conditions de visite ces prochains mois (voire années !)