Depuis le 1er janvier 2021, le Brexit est officiellement en vigueur et implique de nombreux changements pour la mobilité des étudiants entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne. Les règles de libre circulation ne sont désormais plus valables, ni à destination ni en provenance du Royaume-Uni, et impliquent de nouvelles complications administratives. Ces démarches supplémentaires, cumulées aux restrictions de la pandémie, créent de réelles entraves à la mobilité des jeunes.
Les obligations pour les étudiants de l’UE
Visa ou pas visa ?
Un étudiant qui souhaite poursuivre un cursus au Royaume-Uni se heurte au nouveau système d’immigration mis en place pour les citoyens de l’UE, de l’EEE et de la Suisse.
Les démarches sont plus ou moins contraignantes en fonction de la durée du séjour :
- Pour effectuer un séjour inférieur à 6 mois, le visa n’est pas obligatoire. L’étudiant peut s’inscrire dans un établissement agréé, pour 6 mois maximum.
- Pour une période de 6 à 11 mois, le visa étudiant de courte durée (Short-term Student visa) s’impose.
- Au-delà de 11 mois, un visa étudiant (Student visa) est obligatoire.
Carte d’identité ou passeport ?
Jusqu’au 1er octobre 2021, il est encore possible de passer les frontières du Royaume-Uni avec une carte d’identité.
Passée cette date, les citoyens de l’UE, de l’EEE et de la Suisse devront présenter un passeport en cours de validité pour toute la durée du voyage.
Si l’étudiant ne dispose pas de passeport, voilà une démarche non négligeable qui s’anticipe plusieurs semaines avant le départ !
Les obligations pour les étudiants britanniques voyageant en UE
Des exigences variables selon les pays
Les conditions sont tout aussi contraignantes pour les voyageurs en provenance du Royaume Uni.
On constate d’ailleurs des annulations ou des reports successifs de voyages depuis l’entrée en vigueur du Brexit, cumulées aux incertitudes de la pandémie.
Pour certains pays, en plus du visa ou du passeport, les étudiants doivent aussi justifier de revenus suffisants pour assurer leur subsistance pendant leur séjour.
Ces complications administratives et financières rendent la mobilité des jeunes particulièrement complexe, voire rédhibitoire ! Prendre l’initiative d’un cursus dans une université européenne se transforme en parcours stressant, déroutant et coûteux pour les étudiants britanniques.
Et pour étudier ou séjourner en France ?
Le visa
L’étudiant britannique qui souhaite effectuer un séjour (linguistique, touristique, scolaire, universitaire) en France doit respecter les mêmes règles qu’un ressortissant extracommunautaire. Ainsi, si le voyageur souhaite rester plus de 3 mois, il doit être en possession d’un visa de long séjour.
L’admission aux études en France
Pour la rentrée 2021/2022, il n’y a pas encore de changements pour les étudiants britanniques qui s’inscrivent dans un cursus scolaire ou universitaire en France. La demande de formation en 1ere année de Licence s’effectue sur la plateforme Parcoursup, tandis que les inscriptions aux autres formations s’effectuent directement auprès de l’établissement de leur choix.
L’impact sur les droits d’inscription
Dès la rentrée 2021, les droits d’inscription différenciés dans les établissements d’enseignement supérieurs publics s’appliquent pour tous les étudiants britanniques. Ils peuvent solliciter les dispositifs d’exonération proposés par l’ambassade de France au Royaume-Uni ou par les établissements d’accueil.
Toutes ces nouvelles contraintes administratives et financières, cumulées aux incertitudes et aux restrictions de la “période Covid” entravent la mobilité des jeunes entre Royaume-Uni et Union Européenne.
Nous espérons qu’avec des temps meilleurs, les étudiants britanniques et européens pourront de nouveau vivre des expériences inoubliables de chaque côté de la Manche, tisser des liens universels et continuer à profiter des bienfaits des séjours linguistiques et culturels dans nos écoles !