contact@vacances-actives-linguistiques.com

DEMANDER UN DEVIS

Contactez-nous

Les Carnavals de Provence 

Les Carnavals de Provence 

Direction le Sud français, à la découverte de trois carnavals emblématiques de la Provence : le Carnaval de Nice, la Fête du Citron de Menton et la Fête du Mimosa de Mandelieu. Ces trois festivals annuels ont des histoires, des déroulés et des saveurs 100% locales, aux couleurs acidulées, adoucies par le soleil hivernal de la Méditerranée. 

On se déguise, on s’amuse, on s’immerge dans un océan de fleurs et d’agrumes, sur fond de ciel azur… : départ immédiat pour la Côte d’Azur, très prisée par nos voyageurs FLE du monde entier !

Le Carnaval de Nice, une féerie très colorée

Histoire du Carnaval de Nice, patrimoine de l’UNESCO

1294 : c’est la date de la première mention du Carnaval de Nice dans les écrits. Alors, Charles d’Anjou, Comte de Provence, évoque son passage dans la cité niçoise pour célébrer les « jours joyeux de Carnaval ».
Au XVIe siècle, les festivités sont très réglementées et organisées en fonction des classes sociales des participants : 4 bals (nobles, marchands, artisans et ouvriers) étaient célébrés dans la cité niçoise, contrôlés par les “abbés des fous”.
En 1830 : le Carnaval de Nice adopte son organisation moderne, comme on le connaît aujourd’hui. La cité est reconnue “capitale de la villégiature hivernale », et ce sont les notables niçois qui gèrent le déroulement des festivités.
En 1873, un « Comité des fêtes » est fondé et les festivités prennent de l’ampleur ! Les cortèges de chars, les ymagiers ou illustrateurs, les tribunes payantes, les grandes mises en scène d’Alexis Mossa… le Carnaval de Nice fait grand retentissement. Les confettis en plâtre dit confettis italiens parsèment les allées des défilés. Les premières batailles de fleurs font leur apparition en 1876 sous l’impulsion du poète et jardinier Alphonse Karr.

Le Carnaval a son vocabulaire niçois

Les personnages emblématiques

Le Carnaval de Nice, c’est d’abord une famille de personnages que les visiteurs retrouvent chaque année sous des allures et des ambiances différentes, au gré du thème choisi. Le Roi, la Reine, et Carnavalon, le dauphin, ouvrent le cortège majestueux des défilés.
Parmi les figures emblématiques du Carnaval de Nice, on compte cet étrange pantin, Lou Paillassou (“le bonhomme de paille”) : il s’agit d’un grand mannequin bourré de paille, que l’on envoie l’air depuis une toile bien tendue. Ce geste symbolique aurait plusieurs significations… La plus populaire est la suivante : le pantin de paille contient en lui tous les soucis et les malheurs de l’année écoulée. En le faisant voltiger, on envoie dans les airs tous nos tourments et on se libère pour l’avenir. Un vrai ménage de printemps !

Et des caricatures !

Cela fait partie du folklore et de l’âme du Carnaval de Nice : les chars sont aussi là pour faire rire et tourner en dérision certains grands de ce monde, personnalités du sport, de la politique ou encore de la mode. De Jacques Chirac à Karl Lagerfeld, en passant par Trump ou Depardieu, ces VIP à la tête plus grosse que le corps, sont facilement reconnaissables grâce au travail exceptionnel des ymagiers et des carnavaliers.

Les grands événements du Carnaval

La cérémonie d’ouverture est grandiose, réunissant les protagonistes de Carnaval, des chars fleuris, des hérauts et porte-drapeaux, des troupes musicales et des danseurs, et un spectacle son et lumière. Ces cortèges sont traditionnellement appelés les “corsos”, défilant sur la Promenade des Anglais et paradant dans toute la cité niçoise. Les chars exceptionnels qui composent les corsos sont préalablement sélectionnés parmi des centaines de dessins, par l’Office de Tourisme. Pour mieux les admirer, la Ville les expose près de la Place Masséna, avant même le grand défilé. 

La cité niçoise est en effervescence pendant plusieurs jours car le Carnaval est synonyme d’arts de la rue, d’animations artistiques pour tous : c’est là l’essence même du Carnaval de Nice. Des troupes d’artistes locaux comme internationaux rythment la fête et les corsos, et se mettent en scène à divers endroits de la ville pour le plaisir des petits et grands. 

Enfin, comme le veut la tradition, Carnaval est brûlé à la fin des festivités !

Après le feu vient l’eau…. Clou du spectacle, le traditionnel Bain du carnaval encourage les plus vigoureux à se baigner dans la Baie des Anges, défi collectif dans une eau proche des 12 degrés en moyenne en ce mois de février…

La bataille de fleurs 

Moment le plus poétique et charmant du carnaval de Nice, la Bataille de Fleurs est un émerveillement pour tous. Lors d’un défilé unique au monde, des chars couverts de fleurs mettent en lumière les essences locales puisque 80% des fleurs sont produites dans la région. Des comédiennes portant des costumes aussi originaux que splendides, distribuent à grande brassée des mimosas, des gerberas et autres lys au public ! Ces fleurs sont récupérées plus tard par les visiteurs ravis de pouvoir composer des bouquets en souvenir ! 

La Fête du Citron de Menton : Un carnaval vitaminé

Les origines de la Fête du Citron de Menton 

Pourquoi donc fêter le citron dans cette jolie cité de Menton ? Car c’est la capitale européenne de l’agrume jaune ! Et l’attractivité de cet événement est impressionnante : plus de 200 000 personnes chaque année se pressent dans les rues de Menton pour assister à ces festivités uniques au monde. 

Tout commence en 1875, lorsque les hôteliers de Menton imaginent l’animation d’une nouvelle fête pour les divertir et attirer davantage de clientèle venue passer l’hiver en villégiature sur la Côte d’Azur. Grand succès ! Défilés, costumes et masques, spectacle musical et dansant : dès sa première édition, ce carnaval a séduit les locaux et les riches vacanciers hivernants. Les princes, les artistes et même les rois affluent dans les palaces de Menton et sur tout le littoral !

Dans les années 20, Menton devient le premier producteur de citron en Europe. En 1936, la première exposition d’agrumes et de fleurs est lancée dans les jardins Biovès, puis citrons et oranges viennent orner les chars des corsos de la grande fête de février. 

Aujourd’hui encore, les spectateurs affluent des quatre coins du monde pour assister à la Fête du Citron de Menton, inscrite en 2019 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

Les temps forts de la Fête du Citron

Comme à Nice, on retrouve les traditionnels corsos, les défilés de chars éblouissants. Ceux de Menton sont tout aussi hauts en couleurs, acidulés car entièrement revêtus d’agrumes ! Les défilés ont lieu les jeudis et les dimanches, y compris la nuit : les corsos sont illuminés et accompagnés de fanfares et de danses folkloriques. Un travail minutieux caractérise la création de ces chars décorés avec beaucoup de maîtrise et d’inventivité, en respectant le thème de l’année. 

Le Corso des Fruits d’Or est le plus célèbre et le plus attendu, véritable institution de la Fête du Citron, symbole de la beauté et de la fraîcheur des agrumes de Provence. Les festivités durent plus de 15 jours permettant à tous d’admirer les créations citronnées, lors des défilés ou en se rendant dans les jardins de Biovès où sont exposées les structures d’agrumes.

La Fête du Mimosa à Mandelieu

Un carnaval parfumé

Au mois de février, la Côte d’Azur ne cesse d’éblouir par des explosions de couleurs et de parfums… A Mandelieu, elle révèle son plus précieux trésor hivernal : le mimosa ! Ces petites boules jaunes cotonneuses sont d’une grande douceur et embaument l’air hivernal d’un parfum très réconfortant… 

La Fête du Mimosa, véritable emblème de la ville, a lieu à la mi-février : un corso (défilé) s’étire sur 1.2 km, dans les quartiers du Capitou ou de La Napoule le long du littoral. Défilés splendides, parades lumineuses et fleuries : chaque rue, marché, et place de Mandelieu se métamorphosent en un véritable jardin de mimosa. Nous aimons proposer aussi à nos voyageurs de suivre un parcours de randonnée pour rejoindre le Tanneron, la plus grande forêt de mimosa d’Europe. 

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Ça donne envie de passer les vacances de février en Provence non ? Ces grands Carnavals, fleuris ou citronnés, sont l’occasion de découvrir la richesse des productions locales et le cadre idyllique de la côte méditerranéenne. 

Cette période de fin d’hiver, si agréable dans la région, rend très favorable les séjours linguistiques et l’apprentissage du français avec un petit accent du Sud très charmant ! 

C’est pour nous l’occasion (et la chance !) d’organiser pour nos voyageurs et apprenants FLE des séjours bien remplis, entre nature et culture : visites de musées et lieux artistiques, découverte des bords de mer comme de l’arrière-pays, ateliers de cuisine ou de parfumerie, etc.

Fêter le Nouvel An à la française…

Fêter le Nouvel An à la française…

Le 31 décembre est célébré partout dans le monde, à des dates différentes, et chaque culture et chaque pays a sa manière.

Pourquoi parle-t-on de Saint-Sylvestre dans les pays francophones ? Y a-t-il des traditions pour passer le Nouvel An ?
Pour les voyageurs découvrant les traditions françaises, il faut savoir deux choses incontournables pour cette nuit de fête : se mettre sur son 31 et préparer de bonnes résolutions !

Les origines du Réveillon du Nouvel An

Réveillonner le 31 : une invention de la Première Guerre Mondiale 

1915 : Les soldats français sont enlisés dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. L’état-major décide, pour soutenir le moral des troupes, de distribuer sur le front de la Meuse une bouteille de vin mousseux pour quatre soldats, avec instruction de la déboucher à… minuit ! Pour chaque Poilu, un panier garni accompagne la bouteille, avec 100 grammes de jambon, 75 grammes de confiture, une orange, deux pommes et un cigare. Les années suivantes, l’opération est reconduite sur l’ensemble du front de l’Ouest. 

1918 : après l’Armistice, les soldats rentrent chez eux avec cette tradition du passage à la nouvelle année…

Le 1er janvier : une date impériale !

Fêter la nouvelle année un 1er janvier ? C’est un choix impérial de Jules César ! 

L’empereur romain a en effet fixé le début de l’année ce jour précis, consacré dans la culture romaine à Janus, le dieu du renouveau. 

Dans la Rome antique, les jours qui précèdent sont dédiés à la célébration des Saturnales, associées au solstice d’hiver (autour du 24 décembre). C’était le moment d’échanger des pièces de monnaie et des vœux ! 

En France, Il faudra attendre le Roi Charles IX pour que la date du 1er janvier soit adoptée comme date de la nouvelle année. Car durant des centaines d’années en Europe, c’est la tradition celtique qui  perdure en plaçant la nouvelle année en avril, autour de la fête de Pâques.

Qui est ce Saint-Sylvestre ? 

Le 31 décembre, on fête la Saint-Sylvestre : cela vient du nom du 33e Pape Sylvestre. Selon la tradition catholique, ce citoyen romain s’est illustré en protégeant un certain Timothée, un chrétien d’Antioche, défenseur de la foi mort en martyr. Sylvestre est élu pape en 314, et sous son règne, le christianisme est reconnu religion de l’empire romain, avec la conversion de l’empereur Constantin 1er.

Les us et coutumes de la Saint Sylvestre

« Se mettre sur son 31 »

Une expression française idiomatique est parfaitement associée à ce jour de la Saint Sylvestre : “Se mettre sur son 31” signifie porter des habits de fêtes, se mettre en beauté en toute élégance. Toutefois, la référence au chiffre 31 reste flou…. L’une des explications pourrait être linguistique…  L’expression serait issue d’une déformation du mot « trentain » utilisé au Moyen Âge pour évoquer un drap très raffiné, composé de trente fois cent fils et destiné aux vêtements de luxe. Le trentain n’étant porté que par des personnes riches, ce tissu était méconnu du reste de la population, qui aurait déformé le terme en prononçant « trente-et-un ». “Se mettre sur » autrement dit : « mettre sur soi » un tissu raffiné, serait devenu une expression populaire pour exprimer le fait de s’apprêter pour une grande occasion.

Le gui, la bise, et encore les Celtes.

Le gui est un symbole de la Saint Sylvestre, incontournable décoration végétale des maisons pour les fêtes de fin d’année. On le suspend au-dessus des portes et des tables, et l’on s’embrasse sous sa branche, gage de bonheur pour l’année qui vient… Réveillonner sous le gui est une tradition celtique : d’après les druides, cette plante sacrée possède des vertus magiques, en témoigne sa verdeur perpétuelle (il ne vieillit ni ne fane donc jamais ?). Voilà un porte-bonheur et une plante censée apporter la fertilité aux femmes, la protection contre le mauvais sort, l’abondance et la prospérité…. Prometteur ce gui !

Que dîne-t-on le soir du 31 ? 

Pendant longtemps, le festin des fêtes de fin d’année était réservé à Noël…  À l’origine, on évoquait plutôt un petit repas tardif en compagnie, avant la célébration religieuse de minuit. 

Il y avait donc un repas maigre avant la messe, suivi, passé minuit, d’un repas plus consistant à base de viande. Et l’on passait au « jour gras ».

Aujourd’hui, il n’existe pas de repas traditionnel pour le réveillon du 31 décembre mais certains mets sont devenus peu à peu des incontournables du dîner de Saint-Sylvestre. Le Champagne s’invite généralement à l’apéritif ou pour trinquer à minuit. Les petits fours, le foie gras, les huîtres, les escargots, les noix de Saint-Jacques, le saumon fumé font partie des ingrédients favoris et presque rituels de la Saint Sylvestre. Et pour le dessert, on retrouve parfois la bûche, traditionnelle à Noël et qui se réinvite à la table du réveillon du Nouvel An. 

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Présenter ses vœux : 31 janvier, date limite !

Dès le 1er janvier, il est d’usage de présenter ses vœux aux personnes de son entourage pour leur porter bonheur. A l’origine, en France, il était coutume de rendre visite à ses proches et à ses relations professionnelles dans les quinze jours suivant le Nouvel An, mais aussi à des personnes dans le besoin, sans abri ou malades. Cette pratique – contraignante – a été esquivée par certaines personnes préfèrant envoyer leurs vœux par la Poste plutôt que d’assumer un tour de visites parfois fastidieux. Elles y échappaient sans paraître désobligeantes, en laissant au concierge une carte de visite formulant leurs vœux. L’invention du timbre poste et la démocratisation de l’imprimerie en Europe ont ainsi permis à la carte de vœux envoyée par la poste de prendre le relais. 

Les Réveillons du Nouvel an insolites en France : Top 3 des Saint Sylvestre les plus originales

1. Fêter le Nouvel An à Vaux le Vicomte : 

Le château de Vaux-le-Vicomte propose des animations féériques pour le Réveillon du 31. Une projection architecturale son et lumière sur la façade du château fait revivre la fête inaugurale du château du 17 août 1661 organisée par Nicolas Fouquet pour le Roi Soleil. Au programme s’ensuivent des jeux pour petits et grands dans les jardins à la française, le Bal des animaux dans le musée des équipages et la visite des salles somptueusement décorées pour l’occasion. 

2. Prendre un bain de mer sur la Côte d’Azur

C’est la tradition à Antibes, sur la plage de la Salis! Depuis plus de 20 ans, Les Antibois se jettent à l’eau dès 11h le 1er janvier, pour éliminer les excès de la veille et aborder la nouvelle année avec les idées fraîches.  Dans une eau qui dépasse rarement les 15 degrés, ce  rituel vivifiant est encouragé par l’association Day One d’Antibes et les visiteurs venus découvrir la région. Plus chaleureux, un concert de  jazz et un feu d’artifice attendent les Antibois le soir même. 

3. Faire les vendanges nocturnes dans le Gers

Voici une tradition toute particulière dans la région occitane : les vendanges (très) tardives des raisons de Pacherenc dans le village de Viella. En effet, le soir du 31 décembre, les vignerons, habitants et villageois récoltent les derniers raisins du Pacherenc de Vic Bilh, gorgés de sucre. La tradition remonte à cette année 1991 quand le gel printanier a poussé les vignerons à attendre longtemps pour faire mûrir le fruit sur la vigne…jusqu’à la Saint Sylvestre ! Aujourd’hui, ces vendanges exceptionnelles sont suivies d’un repas convivial au Château de Crouseilles. Lorsque les 12 coups de minuit approchent, les convives égrènent les douze raisins de la dernière grappe récoltée !

 

Fêter le Nouvel an en France est l’occasion de découvrir le pays dans une ambiance relativement festive, sous les lumières de Noël. La Saint Sylvestre à la française est davantage une fête amicale ou familiale « à la maison », mais les gens sortent de plus en plus, dans les villes particulièrement, pour célébrer le passage à la nouvelle année dans les bars ou sur les places publiques… Le champagne est toujours de rigueur !

Fête des Lumières de Lyon : le guide du visiteur

Fête des Lumières de Lyon : le guide du visiteur

Le 08 décembre à Lyon se tient la Fête des Lumières, événement majeur de la vie lyonnaise, qui rassemble des milliers de visiteurs chaque année. La capitale des Gaules s’illumine de milliers de bougies, offrant aux habitants et visiteurs, un spectacle enchanteur… Voilà une occasion spéciale d’explorer la ville, dans une ambiance nocturne et féérique. Nous vous confions nos connaissances et astuces pour profiter pleinement de la Fête des Lumières de Lyon, 4e plus grande fête populaire du monde !

La Fête des Lumières en chiffres clés

  • 20 kilomètres :

C’est la distance de l’itinéraire qui relie la première installation (généralement à la cathédrale Saint-Jean) jusqu’à la dernière (souvent à l’hôpital Saint-Joseph Saint-Luc), qui permet de découvrir toutes les illuminations. Un véritable parcours du combattant avec la foule de visiteurs qui encombrent les rues. Patience !

  • 2 millions de visiteurs

Le nombre de visiteurs est habituellement compris entre 1,8 et 2 millions sur les quatre jours selon la Ville, dont 50% venus de la Région du Rhône), et 100 000 touristes internationaux. Ce qui représente une moyenne d’environ 500.000 personnes par jour qui déambulent dans les rues de Lyon.

  • Des millions de lumignons

Chaque année la fête des lumières bat de nombreux records :

    • 8 millions de lumignons ont été vendus sur le territoire du Grand Lyon en 2014,
    • 12 millions ont été utilisés sur la seule œuvre les Lumignons du Coeur en 2022 !
  • 4e Fête populaire du monde

La Fête des lumières est aujourd’hui considérée comme le 4e événement le plus festif au monde, en termes de visiteurs ! En 2007, la Fête des Lumières est récompensée par le trophée du « meilleur événement Grand Public ».

L’histoire à l’origine de la Fête des Lumières

Une tradition du XIXe siècle.

Tout commence au XVIIe siècle, au 8 septembre 1643, alors que la peste arrive au sud de la France, les conseillers municipaux lyonnais décident de prier la Vierge Marie à Fourvière, afin qu’elle épargne Lyon de l’épidémie. Parce que leurs prières sont exaucées, le pèlerinage continue d’avoir lieu chaque 8 septembre en signe de reconnaissance.

Le 8 septembre 1852, à l’occasion de ce pèlerinage, la Ville doit inaugurer la statue du sculpteur Joseph Fabisch au sommet de Fourvière. Mais la crue de la Saône chamboule l’actualité et reporte  l’événement au… 08 décembre. Ce jour-là, le temps fait des siennes et perturbe à nouveau l’inauguration. Mais la météo finit par s’apaiser et les Lyonnais disposent des bougies à leurs fenêtres pour célébrer le moment. L’Église imite l’initiative des habitants, et illumine Fourvière toute la nuit, devant les yeux ébahis de tous les Lyonnais. Feux de Bengale, feux d’artifice et bougies : ainsi est née la Fête des lumières.

Une part du patrimoine culturel lyonnais

D’un geste de foi, la fête des lumières est devenue la fête officielle de la ville de Lyon.

Depuis 1852, la tradition d’allumer des bougies sur le rebord de sa fenêtre le soir du 08 décembre se perpétue dans toutes les familles, toutes religions confondues.

Depuis 1989, sous l’impulsion du maire de la ville, Michel Noir (c’est un comble!), les sites emblématiques de Lyon sont habillés de lumières et des installations artistiques mettent la ville en éveil. Et depuis 1999, la fête dure 4 jours, entièrement consacrés aux festivités et à l’accueil de millions de visiteurs.

Lyon et la lumière : toute une histoire !

Cet événement était fait pour exister à Lyon !  Il s’inscrit parfaitement dans l’histoire de la ville. Lumières, sons, couleurs, …. Cela ne vous rappelle pas le cinéma ? Et les frères Auguste et Louis Lumière qui ont inventé le cinématographe en 1896 à Lyon ? De même, Auguste invente également l’autochrome, premier procédé de développement des photos couleurs. 

Et enfin, André-Marie Ampère, autre génie lyonnais, s’est fait connaître pour ses expériences avec le télégraphe électrique. Il a d’ailleurs laissé son nom à l’unité de courant électrique, l’ampère.

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Une fête à dimension internationale 

La Fête des Lumières revêt une dimension internationale pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle met à l’honneur des artistes – lyonnais en majorité – mais aussi des artistes étrangers (11 sur 37 en 2022), pour la plupart venus du continent européen. 

Sa renommée est mondiale, elle attire des visiteurs par millions venus des quatre coins du globe, pour admirer les spectacles interactifs. 

Et enfin, les créations artistiques, lumineuses et sonores, s’exportent dans le monde. La Fête des Lumières constitue un véritable laboratoire et offre une excellente vitrine à tous les artistes avant-gardistes, innovants et créatifs du spectacle lumineux. Désormais, d’autres grandes villes du monde entier ont emprunté le pas de la Ville de Lyon et ont créé leur propre Fête des Lumières, comme Dubaï, Turin, Montréal ou Rio de Janeiro.

Fêtes des Lumières : Guide de survie pour visiteur venu d’ailleurs

Parler local : c’est quoi un lumignon?

Ce sont eux qui font la magie simple de la fête. Il s’agit de petits verres garnis d’une bougie, appelés « lumignons » ou « lampions ». Dès le mois de novembre, les magasins foisonnent de sacs de ces fameuses bougies, courtes et cannelées comme des gâteaux, et d’assortiments de verres. Le 8 décembre au soir, les Lyonnais et visiteurs allument les bougies et les placent sur le bord des fenêtres ou sur les places publiques.

Bien s’équiper 

L’hiver est rude à Lyon, surtout avec l’humidité des rives de la Saône et du Rhône… Alors mieux vaut prévoir la tenue adéquate…. Rappelons que Lyon est toute proche de la montagne, donc on peut oser la combinaison de ski… ou le pull moche, la bonne doudoune flashy, pour errer dans la  ville toute la nuit sans craindre le froid !

Siroter un vin chaud

C’est la boisson réconfortante et traditionnelle de la Fête, dont il ne faut pas abuser bien sûr… Vin rouge chaud sucré et infusé d’oranges, de gingembre, de cannelle, de vanille et de badiane… ça fleure bon les épices et la gourmandise ! A accompagner de bretzels ou d’une bonne brioche aux pralines en marchant, pour prendre des calories et affronter le froid !

Les lieux clés de la Fête des Lumières

Pendant 4 jours, la capitale des Gaules (en savoir plus sur le patrimoine de Lyon) est entièrement truffée d’œuvres et de spectacles. Entre la Saône et le Rhône, en se faufilant par les traboules des Pentes de la Croix-Rousse, ce sont 20 kilomètres de parcours à travers la cité qui permettent de découvrir toutes les oeuvres et de s’imprégner de l’atmosphère féérique des rues illuminées par les millions de lumignons. 

Les monuments et les places sont transformés en scènes de spectacles ou supports de vidéo mapping, comme sur la place Bellecour, la place des Terreaux, les places des Jacobins, de la République et des Célestins, la cathédrale Saint-Jean, la gare Saint-Paul, ou encore le parc de la Tête d’or. Du quartier renaissance à la Confluence, tout point de la ville offre des scénographies et des spectacles de lumière, parfois traditionnels, parfois innovants et surprenants. Et pour accéder au point culminant de la Fête des Lumières ? Rendez-vous sur la colline de Fourvière pour contempler Lyon depuis la Basilique…

La grandeur de la fête tient au travail des services de la ville et des artistes et concepteurs nationaux et internationaux qui créent des spectacles inédits mettant en valeur le patrimoine architectural. Le panorama nocturne de la ville est un émerveillement pour les petits et grands ! La Fête des Lumières est une événement particulier où des visiteurs venus du monde entier se rassemblent et envahissent littéralement la capitale des Gaules ! Ce n’est pas le moment le plus aisé pour visiter la cité, mais c’est un lieu de ferveur internationale et une mise en scène unique des quartiers et du patrimoine de Lyon !

A la rencontre des bouquinistes de Paris

A la rencontre des bouquinistes de Paris

On aime les bouquinistes de Paris car ils font partie du paysage des quais de Seine, et appartiennent à ces moments de flânerie, de déambulation, de ce temps de relâche au cours d’une balade ou d’une visite. Cet étalage de livres, sur plusieurs centaines de mètres, invite à la lecture, à la chine ou aux bavardages avec les tenanciers de ces boîtes vert-wagon.  On s’y arrête parce que l’on cherche un volume particulier, et ou parce que notre œil est attiré par une couverture, une affiche vintage, un titre insolite.

Incontournables du décor parisien, les bouquinistes sont des coffres à trésors et à souvenirs, si tant est que l’on prend le temps de chercher un peu dans ces boîtes densément fournies. 

Découvrons l’histoire des bouquinistes, que nos voyageurs chérissent particulièrement et dont la tradition et le savoir-faire sont inscrits au Patrimoine culturel immatériel de la France depuis 2019.

Les bouquinistes en quelques chiffres-clés : 

  • 230 bouquinistes en 2022 
  • 900 boites environ réparties sur 3 km 
  • 300 000 oeuvres littéraires anciennes ou contemporaines
  • 2019 : inscription au Patrimoine culturel immatériel  en France

Parlons la langue bouquiniste

A l’origine : le boucquain

Bouquiniste vient du mot bouquin signifiant livre en langage familier, orthographié ainsi dès le 16e siècle. A l’origine, il faut remonter la piste de la langue flamande, avec le mot « boek » : livre en néerlandais médiéval, et son dérivé « boeckin », signifiant petit livre (livre de peu de choses). 

Sa première apparition dans le dictionnaire, le Trévoux de 1752, le définit comme “ce qui se dit des vendeurs de vieux livres, de bouquins. »

La boîte : rien d’anodin, tout est bien pensé

Le bouquiniste range toute sa marchandise, non pas dans une librairie ou une bibliothèque, mais dans des boîtes, c’est le terme technique officiel. Celles-ci constituent un véritable coffre-fort, outil précieux du bouquiniste, attribué par la Mairie. Les boites ont un design bien spécifique et étudié pour apparaître comme un élément de mobilier urbain représentatif de l’identité parisienne et respectueuse du paysage. Ainsi, les boites des bouquinistes doivent être de couleur vert-wagon, comme le tout premier métro, et assorties aux fontaines Wallace et aux colonnes Morris. Leur couvercle, une fois ouvert, ne doit pas dépasser 2,10 m au-dessus du sol, pour ne pas fermer les perspectives des passants. Tout de bois zingué pour la plupart, bien patinées et même un peu rouillées par les brumes et les pluies, les boîtes résistent au temps, pour certaines depuis plus de 120 ans… 

Enfin, c’est à chaque bouquiniste d’avoir sa marque de fabrique, sa décoration et ses habitudes de rangement. Un petit cœur rouge sur les livres coups de cœur, une jolie pince dorée pour suspendre une nouveauté au bout d’un fil… Tout est fait pour que les boîtes soient dans leur élément, pleines de charme et participent au paysage caractéristique des quais de Seine.

Devenir bouquiniste : comment ça fonctionne ? 

Pour devenir bouquiniste de Paris et obtenir une ou plusieurs boîtes attitrées, il faut déposer une candidature à la Mairie, qui délivre des autorisations d’occupation pour une durée de 5 ans. Durant cette période de concession, les libraires de plein air n’ont rien à payer : ni loyer ni impôts, mais ils se doivent d’ouvrir leur emplacement au moins 4 jours par semaine, sauf en cas d’intempéries. 

Les produits autorisés à la vente sont très précis dans le respect du credo du bouquiniste qui “est et doit rester fondamentalement un libraire”. En d’autres termes, la boîte n’est pas un bazar à bibelots, ni un magasin de souvenirs, bien que la tentation soit grande face à la demande des touristes. Ainsi, un bouquiniste peut vendre des vieux livres neufs ou d’occasion, des vieux papiers et affiches, des gravures, des cartes postales et timbres anciens, et même des monnaies, médailles, objets de petites brocantes et… des souvenirs de Paris (incontournable porte-clé Tour Eiffel).

L’itinéraire découverte des quais de Seine

Cette grande librairie de plein air s’étire sur près de 3 kilomètres le long des parapets des deux rives de la Seine. On les rencontre : 

  • sur la Rive droite, du pont Marie au pont des Arts, du quai de l’Hôtel de Ville au quai du Louvre;
  • sur la Rive gauche, du pont Sully au pont Royal, du quai de la Tournelle au quai Voltaire. 

L’itinéraire est parfait à la fois pour flâner, chiner dans les boîtes vertes, mais aussi pour apprécier les merveilles architecturales qui jalonnent cette partie du fleuve : le Louvre, l’Institut de France, l’hôtel de la Monnaie, l’île de la Cité, la cathédrale Notre-Dame, la Conciergerie, etc.

Leur histoire

C’est à l’avènement de l’imprimerie en 1450 et avec l’essor du commerce du livre, que de petits marchands de bouquins ont fait leur apparition sur les quais de Seine : les colporteurs – avec leur panier porté au col ou en bandoulière, ou les estaleurs – avec leurs tréteaux et leur toile tissée, vendaient spontanément des exemplaires de livres d’occasion sur les quais maçonnés. Le Pont-Neuf, construit en 1606 était, leur point de ralliement et lieu de vente favori. 

Mais ce petit commerce improvisé et peu contrôlé dérangeait, surtout les libraires : sous leur pression, en 1649, l’étalage de livres sur le Pont-Neuf est interdit ! Une façon de réduire cette concurrence déloyale, et de limiter la diffusion de certaines gazettes satiriques et pamphlets politiques ou religieux, librement exposées et partagées dans ces petites boîtes de Pandore…

La reconnaissance du bouquiniste viendra sous le Premier Empire, lorsque leur profession est assimilée, par l’administration, aux Commerçants publics de la Ville de Paris. 

Ils ont failli disparaître sous Napoléon III, lorsque le Baron Haussmann, engagé dans de grands aménagements urbains, cherche à les faire déguerpir des quais. Mais les bouquinistes ont défendu leur place : ils obtiennent le droit de vendre et de laisser leur marchandise la nuit sur le lieu de vente, et l’officialisation des boîtes, concédées par la municipalité.

Les bouquinistes : un patrimoine, une référence culte

On retrouve la figure des bouquinistes et le décor des boîtes à livres dans nombre de scènes cinématographiques. Des plus anciennes au plus récentes, des réalisations françaises comme internationales, on pense par exemple à Archimède le clochard, film de 1959 avec Jean Gabin, à Charade, où Audrey Hepburn et Cary Grant se promènent sur les quais, aux rêveries du personnage américain Gil joué par Owen Wilson dans Midnight in Paris, à Amélie Poulain et son fabuleux destin,  ou encore à l’héroïne de série désormais culte : Emily in Paris.

Les boîtes vert-wagon ont même inspiré un décor de défilé de mode Chanel : sous la verrière du Grand Palais, Karl Lagerfeld a souhaité reconstituer des allées de bouquinistes de part et d’autre de la piste du défilé, pour sa collection automne-hiver 2018-2019 (Voir le défilé en video).

Paris, la seule ville au monde où coule un fleuve

encadré par deux rangées de livres

Blaise Cendrars.

Les bouquinistes appartiennent au patrimoine culturel et littéraire de Paris : que l’on soit résidents, promeneur, voyageur, on gagne toujours à échanger avec un de ces libraires passionnés, ou à chiner dans l’une de ses boîtes pour y dégoter un souvenir, un exemplaire unique de son livre préféré, un élément pour sa collection de timbres ou de monnaies, ou un joli souvenir de Paris. 

Aux dernières nouvelles, l’organisation des Jeux Olympiques 2024 et notamment le passage de la flamme olympique dans les rues de Paris, menacent l’existence des bouquinistes. Leur présence pose un problème de sécurité, et l’image d’Epinal que représente cette grande librairie de plein air, pourrait bien disparaître. Mais rappelons-le, époque après époque, d’événements en gouvernements, les bouquinistes ont toujours résisté et su défendre leurs boîtes ! 

Alors, pour votre prochain séjour linguistique à Paris, nous rendrons visite aux bouquinistes, comme un incontournable de la découverte de la capitale.

Créer son propre parfum à Grasse : tout savoir sur l’art de la parfumerie française 

Créer son propre parfum à Grasse : tout savoir sur l’art de la parfumerie française 

L’arrière-pays niçois séduit par son charme et son patrimoine si… parfumé… Grasse, capitale mondiale des parfums est une étape incontournable de nos séjours en Provence. Les maisons de parfums emblématiques de France accueillent les visiteurs pour leur faire découvrir l’univers onirique du parfum et partager savoir-faire et expériences lors d’ateliers passionnants. 

Dans cette cité médiévale aux couleurs provençales, partageons un atelier de création de parfums pour tout apprendre des secrets de fabrication de cette précieuse potion. 

Ce récit fait référence au voyage linguistique d’un groupe d’étudiants en FLE d’origine ouzbek, venus découvrir le Sud de la France, pour apprendre le français en voyageant ! 

Pour en savoir plus : 

Visiter Grasse, capitale mondiale du parfum

Grasse et l’art du parfum, patrimoine mondial de l’UNESCO

C’est reconnu mondialement ! La région de Grasse en Provence et ses savoir-faire en matière de parfumerie font partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité reconnu par l’UNESCO. Voilà une bonne raison pour les visiteurs étrangers de découvrir cet univers passionnant. Ce classement se justifie par plusieurs savoir-faire séculaires :

  • la culture de la plante à parfum, 
  • la connaissance des matières premières naturelles et leur transformation,
  • l’art de composer le parfum. 

Tout un art en effet : le Pays de Grasse cultive les matières premières et développe des méthodes artisanales d’assemblages odorants depuis le XVIe siècle…

Le parfum de Grasse : des savoir-faire artisanaux historiques

Après la visite de Nice, Antibes, et de la côte méditerranéenne, la découverte des richesses de l’arrière pays s’impose. 

Ce n’est pas le fait du hasard si Grasse est devenue le berceau de la parfumerie française. Sa région réunit toutes les conditions favorables à la culture des fleurs et de matières premières pour la fabrication de nombreuses fragrances. Et elles sont aussi avantageuses pour le tourisme ! Du soleil, de la douceur, peu de précipitations… ainsi qu’un sol fertile et des savoir-faire artisanaux transmis de génération en génération, perfectionnés à l’ère industrielle.

Des paysages parfumés de renom 

Des paysages idylliques et colorés entourent les villages provençaux : des collines et des champs,  peignées de rangs de lavande, de roses, de violettes et tant d’autres plantes aromatiques, dont les essences servent à la fabrication des parfums les plus raffinés. La fleur mythique de Grasse ? Le jasmin, cultivé depuis la première heure pour le plus grand plaisir des artisans et des habitants, profitant de ses effluves ravissants. 

Grasse est aussi la ville natale de nombreux parfums de luxe et de renommée mondiale : Chanel, Dior ou encore Rochas ont trouvé l’inspiration dans cette cité si poétique et créative. 

Un village provençal de caractère 

Et que dire du village ! Ramassée sur un promontoire rocheux, dominant les champs de cultures odoriférantes, la cité de Grasse est un petit trésor architectural typiquement provençal. Avec ses rues étroites abritées du soleil et ses bâtisses ocres, ses chapelles romanes et ses placettes ombragées, la balade respire l’ambiance méridionale ! 

Les amateurs de littérature et de cinéma se remémorent la même référence : le roman noir Le Parfum de Patrik Süskind a pour principal décor la cité médiévale de Grasse. L’auteur a sans nul doute été inspiré par la région lorsqu’il y a étudié l’histoire médiévale.

Faire un atelier de création de parfum : un souvenir unique !

Les maisons de parfums sont pour la plupart installées dans de splendides villas provençales, ce qui rend la visite et l‘atelier de création encore plus enchanteurs ! 

Avec nos jeunes voyageurs étudiants FLE, nous avons suivi un atelier de création de parfum : cette expérience complète et immersive a fait l’unanimité ! Toutes les parfumeries emblématiques de Grasse proposent des ateliers de création de parfum : Fragonard, Galimard, Molinard. Cette initiation permet à chacun de se révéler… nez ! Ce métier si mystérieux et talentueux inspire l’admiration et fait tant rêver ! Elle donne accès à des savoir-faire exceptionnels, et renseigne sur les traditions culturelles françaises, avec son lot de lexique spécifique transmis de manière ludique.

La visite de la maison du parfumeur

Tout commence par une visite de la maison du parfumeur, des lieux de conservation des matières premières et des laboratoires de fabrication : des fûts aux alambics, le parcours est un véritable voyage des sens. On y découvre des flacons sculptés d’une élégance rare, en cristal, conçus par de grands noms (Baccarat, Lalique); mais aussi de vieilles affiches publicitaires des tout premiers parfums à succès international,… 

Puis les participants apprennent les rudiments du travail olfactif : comment sentir, connaître les essences et les associer pour composer une fragrance unique. Accompagnés d’un parfumeur expérimenté, ils apprennent les bases du métier avec le vocabulaire et les techniques spécifiques d’un art qui fait appel à la sensibilité, l’attention et la précision. Une occasion parfaite pour développer cette partie du dictionnaire français et d’encourager les apprenants à participer activement en partageant leurs sensations, leurs préférences olfactives, etc.

L’atelier étape par étape : 

La découverte des matières premières 

Avant de les manipuler, il faut connaître les matières premières qui offrent une palette de senteurs très variée. Fleurs, fruits, épices, bois, … Elles sont à l’origine de l’identité olfactive d’un parfum, en fonction de leurs caractéristiques et de leur concentration. Des expressions bien spécifiques interpellent : « essence de jasmin », « absolue de rose », « huile essentielle de bergamote », “eau de parfum”, “eau de toilette”, “eau de Cologne”… un pot-pourri de senteurs et de vocabulaire français !

Associer les notes olfactives :

Étape suivante : choisir les notes olfactives par ordre de priorité en fonction de ses propres préférences : 

  • d’abord une note de fond  (la note du parfum qui persiste sur plusieurs heures)
  • puis une note de coeur (la note ressentie après quelques instants)
  • et enfin une note de tête (la première note qui chatouille le nez!)

A chacun de choisir ses notes favorites : florales, fruitées, hespéridées, boisées, orientales pour construire sa propre pyramide olfactive!  L’exercice fait réfléchir et suscite la curiosité : On interroge son voisin : “Tu as choisi quoi toi?” Les goûts et les couleurs ne se discutent pas !

Le temps de la formulation est venu

Une fois les accords sélectionnés, il s’agit de passer à la formulation : doser les différentes notes en prenant en compte leur puissance, leur caractéristiques. Chacun se transforme en chimiste, on parle pourcentage de dilution, proportion, équilibre, … pour atteindre la composition harmonieuse que l’on espère ! 

L’assemblage

Puis les apprentis nez passent à l’action : l’assemblage des matières premières. En respectant les proportions que chacun a déterminées, les essences sont mesurées, prélevées avec les accessoires adéquats et assemblées dans un flacon vaporisateur.

Le parfum est prêt : chacun vaporise légèrement sa création avec fierté et retrouve les notes choisies soigneusement au début de l’atelier.

Les voyageurs, avec leur certificat d’apprenti parfumeur en poche, repartent avec un souvenir unique dans leur valise. Un parfum créé sur-mesure par leurs soins, dans un univers hors pair où l’âme des artisans parfumeurs français plane encore.

A tous les professeurs et accompagnateurs de voyage : cet atelier est un cours de FLE qui ne dit pas son nom ! Si particulier, immersif et stimulant, il offre une plongée exaltante dans le patrimoine français, l’univers provençal, et combine des aspects linguistiques, culturels, et même scientifiques. 

Une activité 100% validée par nos voyageurs ! 

Comment aborder les régionalismes en cours de FLE ?

Comment aborder les régionalismes en cours de FLE ?

La question du traitement des régionalismes dans l’apprentissage du français langue étrangère a surgi en regardant les photos de nos étudiants en séjour linguistique à Paris, en train de déguster de délicieuses viennoiseries françaises : des pains au chocolat. A moins que ce ne soit des chocolatines ?

On ne refera pas le débat. La bataille a eu un retentissement international ! Et l’on ne mettra personne d’accord au final.

Les Français perpétuent et défendent certains mots de vocabulaire propres à leur région d’origine, tout comme comme les Italiens ou les Espagnols par exemple. C’est un signe d’appartenance et une fierté d’affirmer son identité régionale par ce biais. Mais quel casse-tête pour les apprenants du FLE ! Ces variations linguistiques leur donnent du fil à retordre et demandent une certaine capacité d’adaptation… parfois source de situations comiques ! 

Alors, comment les apprenants et les professeurs gèrent-ils les régionalismes dans l’apprentissage du FLE ? Comment sont-ils pris en compte ? Sont-ils un frein à l’intégration ? 

Définir les régionalismes de la langue française

Les régionalismes linguistiques constituent de véritables perturbateurs à l’apprentissage de la langue française. Comment les définir ? Il s’agit de variations de vocabulaire, d’expression, de syntaxe, de prononciation même, qui sont propres à une région française ou une communauté. 

Il ne faut pas confondre avec les langues ou les dialectes régionaux tels que le breton, le basque, ou encore le créole. Ici nous parlons de particularismes de la langue nationale, qui la diversifient et l’enrichissent de tournures et de termes spécifiques. 

En cours de FLE, les professeurs évoquent plus fréquemment les différences avec le français parlé au Québec ou au Luxembourg par exemple, et plus rarement des variations entre les régions françaises.

La typologie des régionalismes

Les régionalismes se perçoivent surtout à l’oral, dans le français parlé, et s’expriment beaucoup moins à l’écrit, avec l’usage d’un français plus soutenu et plus “conventionnel”. Ces variations peuvent être classées en 3 types : 

1. Les variantes de vocabulaire 

C’est l’expression la plus flagrante des régionalismes de la langue française. Il faut presque un petit dictionnaire à part entière pour les saisir ! 

“Peux-tu me passer le pichet s’il te plait” ? 

  • Ici on dit “carafe” – répondrait un toulousain.
  • Ici on dit “brodo”, répondrait un francilien.
  • Ici on dit “cruche”, répondrait un alsacien.
  • Ici on dit “pot d’eau” répondrait un lyonnais. 

Pas simple !

2. Les variantes de prononciation et de phonétique

Si l’on écrit “persil” ou “sourcil” : pas de doute, tous les Français écriront et comprendront la même chose. En revanche, la prononciation diffère. Dans le centre de la France, on ne prononce pas le L final !

Autre exemple : la phonétique autour de la lettre O est un critère discriminant en France… Prononcez les mots rose et jaune , et vous révélerez à vos interlocuteurs votre région d’origine à coup sûr ! Un son [o] vous rattache plutôt aux régions du nord, tandis qu’un son [ɔ] vous relie plutôt à la France méridionale. Voilà un petit jeu qui prête à sourire et suscite beaucoup de sympathie et de musicalité dans les dialogues ! 

3. Les variantes grammaticales

Plus complexes à aborder, les différences de syntaxe peuvent parfois choquer, et être assimilées à des fautes de grammaire proprement dites.

Prenons l’exemple frappant de l’emploi – dans certaines régions – du “y” dans de nombreuses tournures de phrases telles que “c’est-y pas sympa cette soirée ?”, ou encore “je vais y faire ” (traduction : je vais le faire, je vais m’en occuper). Cette tournure peut surprendre si vous sortez du grand Est français, car elle est fréquemment usitée autour de Lyon, de la Bourgogne, de la Savoie, du Dauphiné, etc. Voilà une tournure syntaxique à faire pâlir les ayatollahs de la grammaire française !

Cette complexité a fait l’objet de cartographies pour identifier les limites (approximatives) des régionalismes.

L’intérêt de connaître ‘le parler local’

Apprendre les nuances linguistiques régionales n’est pas primordial pour l’apprenant, mais c’est une plus-value ! Tout particulièrement lorsqu’il voyage, étudie ou travaille sur le territoire français : la connaissance du “langage local” peut faciliter son intégration, son immersion sociale et professionnelle. C’est un petit coup de pouce qui lui permettra d’attirer l’attention des natifs, agréablement surpris par sa maîtrise des subtilités régionales. Sans cette connaissance préalable, il faudra s’adapter et apprendre par l’expérience, sur le terrain, quitte à se faire corriger ! 

Comment les professeurs abordent-ils les régionalismes en classe de FLE ?

Tout dépend de la sensibilité des professeurs à cette problématique, du niveau et des objectifs des apprenants du FLE. Les professeurs peuvent se prêter au jeu et commencer par sensibiliser les élèves débutants aux variations phonétiques et de prononciation. Puis, ils traitent les variantes lexicales et grammaticales avec les apprenants plus avancés. 

C’est une façon de mieux préparer les apprenants à un éventuel stage, emploi ou séjour linguistique dans une région française spécifique. Ces aspects linguistiques s’intègrent dans une approche culturelle de la langue française, comme on aborde les spécialités gastronomiques qui ont leur propre vocabulaire aussi.

La sensibilisation des régionalismes n’est pas une priorité dans l’enseignement FLE. Elle peut être abordée lorsque l’occasion se présente par exemple. Ce rôle revient au professeur mais aussi aux guides ou aux hôtes français qui reçoivent les apprenants. C’est ce que nous nous efforçons de faire au cours de nos séjours linguistiques, lorsque nous accueillons étudiants ou adultes dans différentes villes et régions de France. La “traduction des régionalismes” fait partie de l’intégration et de l’immersion linguistique de nos élèves voyageurs. Cet exercice révèle la différence entre ce que les manuels présentent et la réalité linguistique quotidienne !

Et pour les apprenants, comment gérer les particularismes linguistiques ?

Il faut commencer par tendre l’oreille et avoir une bonne écoute. La compréhension orale et l’entraînement sont indispensables pour saisir les nuances linguistiques et les interpréter correctement. Les radios locales, certains podcasts peuvent aider à mieux appréhender les accents et les lexiques régionaux. 

En France, au contact des natifs, les apprenants peuvent se tourner vers leur guide ou leur professeur accompagnant pour lever le mystère sur certaines prononciations incongrues ou des mots de vocabulaire inconnus. En situation, il ne faut pas hésiter à interroger les locaux eux-mêmes, qui seront ravis d’expliciter les particularismes de leur langue et d’en évoquer l’histoire. 

Les régionalismes sont plus qu’une curiosité : ils participent du patrimoine et de la richesse de la langue française. Plus présents à l’oral qu’à l’écrit, ils sont révélateurs du dynamisme et de la vitalité de cette langue. Ils montrent combien la langue française est variée et se distingue de celle présentée dans les manuels pédagogiques. Les régionalismes interpellent et perturbent les apprenants du FLE, notamment lorsqu’ils deviennent une barrière pour bien communiquer et interagir avec les natifs. Mais ils sont aussi sources de situations comiques, d’échanges et d’enrichissements culturels !