Apprendre le français de la mode et du design à Paris : un séjour linguistique au cœur du style !

Apprendre le français de la mode et du design à Paris : un séjour linguistique au cœur du style !

Qui dit Paris dit Mode et haute couture. Ce n’est pas Emily qui nous contredira… 

Lorsqu’on marche dans Paris rue du Faubourg Saint-Honoré, Avenue Montaigne ou encore Rue Saint-François… on a tout d’un coup envie d’adopter une démarche, un déhanché, d’avoir une tout autre allure. Oui, c’est l’univers de la mode, du style, de l’élégance qui nous envahi et nous fait envie ! 

Apprendre le français de la mode et du design à Paris, c’est bien plus qu’une simple immersion linguistique. C’est apprendre à décrypter un défilé, à nommer les matières, les textiles, à comprendre les techniques et leurs vocabulaires spécifiques, à connaître l’histoire des silhouettes et des pièces iconiques (la petite robe noire, un must-have !). C’est la beauté sous toutes les coutures, dans toutes les dimensions ! 

La mode à Paris se regarde, s’apprend et se vit pleinement en 100% français : on vous partage NOTRE vision du séjour linguistique sur le thème de la mode et du design dans la capitale française. 

Décrypter la mode : un dialecte français à part entière!

Un tailleur « bar », une robe « fourreau », un plissé « soleil »…

Que signifient ces expressions poétiques ? Comprendre ce lexique n’est pas un simple exercice de style mais bien une clé d’entrée et d’intégration dans le secteur de la mode. Le français de la mode est un champ sémantique foisonnant, imagé, inspirant couleurs, lumières et émotions. Les mots brillent par leur simple sonorité !

Nos séjours linguistiques à thème, à visée professionnelle ou culturelle, accordent une grande importance à l’acquisition du vocabulaire caractéristique et idiomatique. Nous aimons créer des cours de français et des ateliers pédagogiques destinés à enseigner aux étudiants-voyageurs les expressions et les tournures idoines, comme les sujets suivants :

  • Le vocabulaire textile et des coupes : savoir différencier une gabardine d’un crêpe de Chine, comprendre les subtilités d’une coupe « princesse » ou « empire ».
  • L’analyse d’articles de presse spécialisée : décrypter les critiques de Vogue France, L’Officiel, Madame Figaro, définir les lignes éditoriales, comprendre comment les tendances sont façonnées par les mots et les images !
  • La rédaction de critiques de défilés : apprendre à exprimer une vision, à structurer un commentaire, à jouer avec les codes du journalisme de mode.
  • Des jeux de rôle inspirés du monde de la mode : présenter une collection comme un attaché de presse, jouer le rôle d’un acheteur en quête de pièces exclusives, interviewer un designer sur sa dernière ligne.

Ces exercices permettent aux étudiants FLE et voyageurs de se familiariser avec le langage précis et imagé du secteur, mais aussi de gagner en assurance pour interagir dans un contexte professionnel.

Marcher dans les pas des icônes de la mode

“Faire du lèche-vitrine”

C’est parti pour le lèche-vitrine ! A ce propos, quelle étrange expression française… 

“Faire du lèche-vitrine” est une expression idiomatique héritée du XIXe siècle, signifiant que l’on passe devant les fenêtres et vitres d’un commerce pour y admirer ce qui se trouve derrière sans pour autant se laisser aller à un achat. On ne lèche rien bien sûr, on ne fait que regarder de près les produits mis en vente, sans acheter.

Alors direction les “beaux quartiers” où les grandes maisons de haute couture ont leurs ateliers, galeries et vitrines fabuleuses. Les mannequins et les silhouettes mis en évidence dans les vitrines de la Rue Saint-François ou de l’Avenue Montaigne font rêver les fashion victimes et les amateurs de jolies choses. La mode est un art à part entière qui marie de nombreux savoir-faire : le stylisme, la couture, la broderie, la maroquinerie, l’orfèvrerie, la dentellerie, la chapellerie, … 

Alors, on se laisse éblouir par les étoffes, les sequins, les plumes, les courbes et l’élégance des silhouettes, en se promenant de boutique en boutique, ou d’un stand à l’autre en traversant les Galeries Lafayette !

French Style, style parisien et leurs icônes

Le style parisien est qualifié dans le milieu de “effortless”, c’est-à-dire naturel et sans effort. Il est aussi inimitable ! Un look féminin classique est par définition chic et insouciant. Cela peut paraitre simple, mais créer la tenue parfaite d’inspiration parisienne demande du temps, et de la recherche stylistique !  Il est représenté par plusieurs icônes Frenchy qui portent haut et fort les couleurs de l’élégance à la parisienne, dans des arts et métiers très différents : Brigitte Bardot (cinéma, musique), Inès de la Fressange (mannequinat, journalisme), Loulou de la Falaise (mannequinat, journalisme, design), Vanessa Paradis (musique)… 

La mode parisienne a ses quartiers !

Paris ne manque pas de lieux emblématiques célébrant différents styles, la haute couture, pour le plus grand plaisir des yeux. Par exemple, on aime emmener nos voyageurs flâner dans ces endroits :

  • Le Marais, avec ses concept-stores avant-gardistes et ses jeunes créateurs en quête d’audace, est un véritable laboratoire d’expérimentation stylistique.
  • Saint-Germain-des-Prés, ancien repaire d’intellectuels et d’artistes, conjugue élégance intemporelle et créativité, entre cafés mythiques et boutiques de luxe.
  • La rue du Faubourg Saint-Honoré, où les vitrines des plus grandes maisons – Chanel, Dior, Givenchy – inspirent prestige et raffinement.

La découverte de ces grandes maisons de couture permet de retracer aussi l’histoire des tendances et des figures iconiques de la mode française. De Coco Chanel à Inès de la Fressange, en passant par Yves Saint Laurent et le voyage à travers la mode révèle des cycles d’influences, de styles qui vont et reviennent, et des icônes immortelles. La mode serait-elle un éternel recommencement…?

Paris, toute une culture de la mode

Pour comprendre l’âme de la mode française, rien de tel que d’explorer les sites culturels qui font la mémoire de la haute couture et du design français et qui continuent d’inspirer créateurs et passionnés.

Visite du musée du Parfum Fragonard

Le monde de la mode et du luxe passe aussi par l’univers olfactif et les grandes maisons de parfumerie française… En visitant le musée du Parfum Fragonard, les étudiants retracent l’histoire de la parfumerie française et les secrets de fabrication des fragrances les plus emblématiques. Une expérience sensorielle enrichissante ! Qui peut se poursuivre avec un séjour en Provence, dans le village de Grasse, dans le berceau de la parfumerie française !

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Visite de la Galerie Dior

« Les couturiers incarnent un des derniers refuges du merveilleux. Ils sont en quelque sorte des maîtres à rêver… » Christian Dior, 1956.

Institut des Frères Lumière à Lyon

La Galerie Dior est un hôtel particulier à l’angle de l’Avenue Montaigne et de la rue Saint-François. C’est dans cet édifice légendaire que le couturier a commencé sa carrière, avec trois ateliers, sis dans les combles, un studio minuscule, un salon de présentation, une cabine, et six petits salons d’essayage. 

C’est ici que sont nées les collections de la maison Dior, comme l’incontournable New Look, silhouette ultra-féminine nommée ainsi lors du premier défilé Dior en février 1947. Dans cette maison, des invités de prestige, des amis de Monsieur Dior, des clientes et des célébrités venues du monde entier sont venues assister aux défilés et découvrir les attitudes et les tenues de l’avenir.

Institut des Frères Lumière à Lyon

Le Musée Galliera : tout savoir sur l’histoire de la mode

Installé dans un somptueux palais du XIXe siècle, le Musée Galliera retrace l’évolution de la mode du XVIIIe siècle à aujourd’hui. Ses collections exceptionnelles présentent aussi bien des tenues d’aristocrates que des créations contemporaines signées Chanel, Dior ou Yves Saint-Laurent. À travers ses expositions temporaires, il dévoile comment le vêtement reflète les évolutions culturelles et sociales. L’architecture élégante de ce palais, mêlant pierre et structure métallique conçue par l’atelier de Gustave Eiffel, en fait un lieu unique particulièrement agréable à visiter. 

Rencontre avec les étudiants de l’École des Gobelins

Au-delà de la haute couture et du prêt-à-porter, Paris est aussi un centre de formation d’excellence pour les métiers de l’image et du design. L’École des Gobelins, reconnue pour ses formations en graphisme, animation et photographie, ouvre ses portes pour une rencontre privilégiée avec ses étudiants. L’occasion d’échanger sur leurs projets, de découvrir les ateliers de création et de comprendre comment ces disciplines enrichissent l’univers de la mode et du luxe.

Immersion dans les métiers de la mode parisienne

Un séjour linguistique peut revêtir une orientation professionnelle, avec une découverte du monde de l’entreprise et du milieu professionnel en question. Pour cela, nous créons des opportunités de côtoyer ceux qui font la mode, qui peuvent témoigner de leur expérience et partager les coulisses d’un milieu exigeant. Par exemple :

Institut des Frères Lumière à Lyon
  • Visiter les ateliers et maisons de couture : comprendre le processus de création, découvrir les gestes minutieux des artisans, observer la transformation d’un croquis en une pièce d’exception.
  • Rencontrer des professionnels du secteur : stylistes, designers, modélistes ou journalistes. Ils partagent leur parcours, livrent des conseils et échangent avec les étudiants sur les réalités du métier.
  • Assister à un véritable défilé de mode, en dehors de la Fashion Week de Paris.
  • Participer à des événements mode : expositions, showrooms, discussions autour des tendances actuelles.
  • Assister à une masterclass exclusive avec un expert de la mode, qui offre aux étudiants l’opportunité de poser toutes leurs questions et d’échanger avec un professionnel chevronné.

Un tremplin pour une carrière dans la mode et le design

Ce programme est bien plus qu’une parenthèse culturelle : c’est une véritable immersion préparatoire pour ceux qui aspirent à une carrière dans la mode et le design.

  • Un atout pour le CV : une expérience linguistique et culturelle à Paris constitue un plus indéniable pour se démarquer dans un secteur où l’international est omniprésent.
  • Un premier réseau professionnel : les rencontres et échanges sur place permettent d’établir des contacts, d’échanger avec des experts et d’entrer progressivement dans ce marché du travail parfois élitiste.
  • Une maîtrise affinée du français de la mode : comprendre et manier les termes techniques est essentiel pour évoluer dans l’univers du luxe et du textile.

Apprendre le français de la mode à Paris, c’est un doux rêve de princes et de princesses au pays de l’élégance et du style ! Entre ateliers pédagogiques, visite de grandes maisons et de musées de la couture, et rencontres marquantes avec des professionnels du secteur, c’est un voyage complet en immersion 100% tendance… 

Les métiers rares de la reconstruction de Notre-Dame… : les connaissiez-vous ?

Les métiers rares de la reconstruction de Notre-Dame… : les connaissiez-vous ?

La reconstruction de la cathédrale Notre Dame de Paris a mobilisé beaucoup d’artisans, d’artistes, et de professionnels aux métiers rares et presque invisibles, le tout-en-un temps record…

Et force est de constater que nombre de ces métiers sont inconnus du grand public, dont même l’intitulé reste mystérieux… Comment expliquer un mot comme rentrayeur ou patineur à un apprenant de FLE ?
Ces termes révèlent non seulement un savoir-faire, mais aussi une richesse culturelle. Jouons donc à découvrir ces métiers et le vocabulaire (digne d’un niveau A1++ de FLE), qui se cache derrière les grands travaux de Notre-Dame…

Les carriers : ceux qui extraient la pierre

Les carriers sont les premiers maillons de la chaîne. Leur mission commence bien loin du chantier, dans des carrières parfois rouvertes spécialement pour Notre-Dame.
Ces artisans sélectionnent les pierres avec précision, en analysant leur composition, leur teinte et leur résistance. Pour Notre-Dame, les carriers ont dû retrouver des blocs de calcaire quasiment identiques à ceux utilisés au XIIIe siècle pour garantir la solidité des voûtes et des murs.

Les carriers travaillent dans des conditions souvent exigeantes, notamment en extérieur et sous terre : à l’aide d’engins spécifiques ou parfois même d’explosifs, ils extraient la roche et procèdent au débitage : la découpe de la roche en blocs réguliers.

Les couvreurs-zingueurs : les acrobates de la toiture

Les couvreurs-zingueurs, véritables funambules, œuvrent sur la toiture en plomb de Notre-Dame, perchés à des dizaines de mètres de hauteur. Ces artisans combinent savoir-faire technique et une excellente condition physique pour poser, ajuster et souder les plaques de plomb qui protègent la charpente.
Le travail des couvreurs ne se limite pas à l’étanchéité. Ils recréent aussi les éléments décoratifs comme les girouettes ou les croix, en respectant scrupuleusement les plans originaux.

Les dinandiers : sculpteurs de métaux précieux

Les dinandiers, artisans spécialisés dans le travail des métaux non ferreux comme le cuivre ou le laiton, sont intervenus pour restaurer les seize statues monumentales qui ornent la flèche de Notre-Dame. Dans leur atelier, les dinandiers ont entrepris un travail d’orfèvre : nettoyer chaque plaque de cuivre, retirer la corrosion, redresser les parties déformées, puis appliquer une nouvelle patine pour chaque statue.

Patiner ? Rien à voir avec la glissade ! Patiner signifie donner un aspect vieilli à une surface, ou donner de l’éclat, de la brillance à une surface métallique. Et les spécialistes de cette technique sont….

Les patineurs 

Grâce à la touche finale des patineurs, le bronze ne deviendra pas vert-de-gris, et l’argent ne noircira pas ! Les patineurs sont les derniers à intervenir sur les ornements et statues métalliques. Leur mission consiste à recréer les teintes d’origine et à protéger les œuvres contre les agressions du temps et de l’environnement. Avant d’appliquer une patine, ces artisans analysent l’état du métal, nettoient les surfaces, puis travaillent minutieusement pour imiter les effets de vieillissement naturel.

Pour Notre-Dame, les patineurs ont utilisé des photographies historiques de la Flèche de 1860 pour recréer la teinte brun foncé caractéristique des statues ! 

Les facteurs d’orgues : maîtres de la musique

Le facteur d’orgues est l’artisan spécialisé dans la fabrication, l’entretien et la restauration des orgues ainsi que des pièces utilisées pour leur construction.
Le grand orgue de Notre-Dame constitue un géant de 8 000 tuyaux et de 115 jeux. Bien qu’il ait été épargné par les flammes, il a été lourdement endommagé par la poussière de plomb. Les facteurs d’orgues, comme de véritables ingénieurs du son, ont dû démonter l’instrument pièce par pièce. Chaque élément — tuyaux, soufflets, sommiers — a été transporté dans plusieurs ateliers spécialisés à travers la France.

Le métier de facteur d’orgues est à la croisée de plusieurs disciplines : menuiserie pour le buffet, métallurgie pour les tuyaux, et acoustique pour garantir la qualité sonore. Une fois l’orgue remonté, il faudra au moins six mois pour travailler son harmonisation, étape clé pour que chaque note résonne parfaitement dans la cathédrale.

Les rentrayeurs : les médecins du textile

Les rentrayeurs, réparateurs de textiles anciens, sont des figures méconnues du patrimoine textile. Ils ont joué un rôle crucial dans la restauration du grand tapis de 25 mètres du chœur de Notre-Dame, commandé en 1825 par Charles X.

Ce tapis, rarement exposé, avait souffert de dégradations causées par les mites et un stockage prolongé. Dans leur atelier, les rentrayeurs analysent chaque fil, identifient les parties manquantes ou affaiblies, et réparent minutieusement les déchirures en insérant de nouveaux fils de laine ou de soie.
Par leur dextérité unique et presque magique, ils peuvent ainsi restituer non seulement l’apparence d’origine du tissu, mais aussi sa solidité pour qu’il puisse être manipulé sans risque.

Les doreurs-ornemanistes : ceux qui apportent l’éclat

Les doreurs-ornemanistes (non non, il n’y a pas de fautes de frappe, il ne manque pas de ‘t’) interviennent pour redonner aux éléments décoratifs leur éclat perdu. À Notre-Dame, leur savoir-faire a été essentiel pour restaurer les anges et autres ornements dorés de l’oculus central, détruits lors de l’effondrement de la flèche. À l’aide de leur coussin à dorer et de pinceaux ultra-fins, ces artisans appliquent une fine couche de feuilles d’or, exigeant précision et patience. Ils s’assurent que la lumière se reflète harmonieusement sur chaque surface, rétablissant ainsi la majesté du monument.

Les restaurateurs de peintures de chevalet

Lors de l’incendie, 22 tableaux précieux, appelés les « Mays », ont été évacués de Notre-Dame (voir notre précédent article : Visiter Notre Dame en 2025). Ces chefs-d’œuvre du XVIIe siècle, offerts par la corporation des orfèvres, nécessitent une attention méticuleuse.

Les restaurateurs analysent chaque couche de peinture pour comprendre l’œuvre originale. Ils procèdent au nettoyage des surfaces, comblent les craquelures et retouchent les parties altérées dans le respect intact des couleurs du passé. Un peu historiens, un peu psychologues, un peu artistes peintres : les restaurateurs de peintures de chevalet doivent comprendre l’intention de l’artiste, et reproduire les couleurs et le geste de l’original.

Les serruriers d’art : un faux-ami ! 

Les serruriers d’art ont une mission qui va bien au-delà du bon fonctionnement des serrures de portes de la cathédrale… Leur travail est aussi technique qu’artistique : restaurer les structures métalliques des statues et des ornements.
À Notre-Dame, ils ont travaillé sur l’armature interne des statues de la flèche. Ces pièces métalliques, souvent corrodées, ont été remplacées ou consolidées pour garantir leur stabilité et leur durabilité. En collaboration avec les ferronniers, les serruriers participent également à l’élaboration des détails décoratifs en fer forgé et ajoutent ainsi une touche de raffinement au bâtiment.

La reconstruction de Notre-Dame mobilise des artisans aux savoir-faire rares, véritables gardiens d’une tradition séculaire. En explorant ces métiers, on explore tout un pan de la langue française peu usité, et l’on se découvre, peut-être, une nouvelle vocation ?  

Visiter Notre Dame de Paris en 2025 : nos conseils et astuces

Visiter Notre Dame de Paris en 2025 : nos conseils et astuces

Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes dans une grande ferveur portée par un public de fidèles, d’amoureux et d’”amis” de la cathédrale. Vous aussi, vous prévoyez de visiter Notre Dame en 2025 ?

Voilà un avant-goût de la visite de Notre-Dame qui réserve à chaque visiteur, fidèle ou non, son lot de surprises et de splendeurs.
La lumière… c’est ce qui frappe le plus les chanceux qui ont eu l’opportunité de visiter la cathédrale enfin rénovée : la blancheur immaculée de la pierre et l’éclat des œuvres et des vitraux révèlent une luminosité insoupçonnée au cœur de l’édifice.

Alors pour l’apprécier du début à la fin, il est indispensable de préparer sa visite et de connaître les trésors et les lieux clés de Notre Dame de Paris pour en tirer la meilleure expérience de (re)découverte. 

AVANT LA VISITE

Ce qu’il faut savoir pour réserver une visite à Notre Dame en 2025

Commençons par les informations pratiques, pour préparer votre visite de Notre Dame. 

Groupes ou individuels, les dates d’entrée changent :

  • Dès le 16 décembre 2024 : Pour les individuels uniquement (visiteurs seuls, fidèles ou curieux), la cathédrale de Notre-Dame retrouve son ouverture “à temps plein” accueillant ses visiteurs de 7h45 à 19h00. Trois messes journalières sont données, quatre le dimanche.
  • À partir de mars 2025 : c’est la date de réouverture des réservations pour les groupes. Les groupes de visiteurs “culturels”, pour des accompagnateurs munis de cartes professionnelles ou pour des enseignants exclusivement.

Crédit photos : ©Justine DEHARO

Visiter Notre Dame de Paris : faut-il réserver ou non ? 

La réservation n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée ! 

En effet, compte tenu de l’engouement des visiteurs pour la réouverture de Notre-Dame, il y aura embouteillage au portillon ! Donc, pour éviter un temps d’attente prolongé (au risque de ne pas pouvoir rentrer en cas de forte affluence, car la jauge est limitée à 3 000 personnes à l’intérieur de la cathédrale), il vaut mieux anticiper. Pour cela, il est possible de choisir un jour et un créneau horaire en ligne, soit sur le site, soit sur l’application créée expressément à cet effet.

L’entrée de Notre-Dame est-elle gratuite ?

Oui, la visite restera gratuite (hormis la visite du Trésor) malgré de vifs débats à ce sujet. Notre-Dame est considérée comme une exception si on la compare à d’autres grands édifices du même ordre. Le Dôme de Milan, l’Abbaye de Westminster… et tant d’autres monuments prévoient une entrée à plus de 20 euros. 

Des parcours de visite variés

Le sens de visite et la signalétique a changé au sein de la cathédrale. Le parcours est désormais organisé de gauche à droite, et permet de se concentrer sur 10 points d’intérêt, décrits par des notes pédagogiques accessibles à tous. À cela s’ajoutent différents parcours de visite, en fonction du profil de visiteur : visite générale, visite famille-enfants, audiodescription, parcours FALC (facile à lire et à comprendre). Ces derniers sont réservables en ligne. Pour des parcours plus spécifiques comme la visite du pèlerin, il est possible d’acheter des guides papier à l’entrée de la cathédrale pour accompagner la visite. Le guide du pèlerin coute 5 euros.

Visiter le Trésor de Notre Dame

Le Trésor de Notre-Dame recouvre des reliques et des objets précieux qui sont « en contact avec le corps du Christ sous la forme de l’hostie et du vin », et qui servent la liturgie catholique. Il s’agit notamment de calices, de ciboires, d’accessoires, de livres et de vêtements. Ces objets ont tous été fabriqués avec des matériaux nobles et rares : ​​or, pierres précieuses, nacre ou perle, tissus riches… et confectionnés par des artisans au savoir-faire hors pair. Ces œuvres sont encore être utilisées aujourd’hui pour la Messe, les sacrements et offices. 

La visite du Trésor est payante (tarif plein 2025 : 12 euros). Mais son intérêt est incontestable, car elle permet d’apprécier des objets d’une grande valeur historique, culturelle et artistique, et nous aide à saisir le rôle majeur de la cathédrale Notre Dame dans l’histoire de la capitale parisienne.

Crédit photos : ©Justine DEHARO

Touristes et pèlerins : comment “bien visiter ensemble” ? 

La cathédrale Notre Dame reste un lieu sacré où les pèlerins et croyants viennent se recueillir et prier. Il est important que tous les visiteurs, notamment les plus jeunes, n’oublient pas le respect du silence et du recueillement des plus pieux. Pour cela, chacun doit veiller à ne pas parler près de chapelles de confession, à proximité du transept, et à libérer les premières rangées de la nef devant l’autel, lesquelles sont réservées aux fidèles en prière. D’autres espaces sont aussi réservés à la dévotion comme le reliquaire de la Couronne d’épines, la chapelle Saint-Guillaume, le chœur et les rangs devant la statue de Notre-Dame.

Crédit photos : ©Justine DEHARO

PENDANT LA VISITE

Quelques trésors et curiosités de Notre Dame à ne pas manquer

La couronne d’épines a un nouvel écrin

La couronne d’épines représente l’une des reliques les plus importantes pour les croyants : et celle-ci a bien failli disparaître à jamais dans les flammes de l’incendie du 15 avril 2019.

D’abord conservée à la Sainte-Chapelle, joyau architectural bâti pour l’accueillir sur l’Ile de la Cité, la couronne est gardée dans la cathédrale Notre-Dame depuis le XIXe siècle. Sauvée de l’incendie (et dissimulée à la Mairie de Paris jusqu’à sa restauration, elle a été mise en valeur dans la cathédrale rénovée grâce à un nouveau reliquaire commandé par l’archevêque de Paris, conçu par le designer Sylvain Dubuisson. Dans un bloc de marbre de Carrare, les tailleurs de pierre ont ciselé un autel marqué d’une croix et illuminés de petites bougies à LED. Au-dessus vient se poser une grande auréole couverte de pavés de verre, fixée sur une structure en bois de cèdre. Au centre de l’auréole, une demi-sphère d’un bleu profond assorti à la voûte et aux vitraux de Notre-Dame abrite la couronne d’épine. Cette niche, éclairée avec de la fibre optique pour éviter tout risque d’incendie, accueillera la couronne à l’occasion de certaines célébrations uniquement !

Pour l’admirer, les visiteurs devront se rendre dans la chapelle située la plus à l’Est de Notre Dame, dans un espace un peu secret pour cet objet de culte légendaire qui a traversé les siècles…

Les Mays de Notre Dame

Qu’est-ce qu’un May ? 

Les Mays de Notre-Dame sont de grands tableaux commandés par la corporation des orfèvres parisiens offerts à Notre Dame le 1er mai, entre 1630 et 1707. Ils ont été réalisés par des peintres célèbres à leurs époques : Charles Le Brun, Guido Reni, Lubin Baugin et Laurent de La Hyre en font partie. À ce jour, il ne reste que treize Mays dans la cathédrale, avec neuf autres tableaux. « La Conversion de saint Paul » de Laurent de La Hyre, visible dans la deuxième chapelle Nord, est l’un des plus beaux !

La chapelle Saint-Martin

Cette chapelle est sortie de sa noirceur… Fermée au public, elle était couverte de poussières et de la crasse du temps, ua point de dissimuler le décor conçu par Viollet-Le-Duc au XIXe siècle. Après l’incendie, sa restauration a réveillé sa splendeur, ses couleurs et révélé toutes les scènes narratives et les motifs décoratifs polychromes d’une beauté exceptionnelle. Et qui sont apparus sous l’épaisseur noirâtre ? Les “fantômes” d’anciens éléments sculptés qui avaient été déplacés dans une autre chapelle.

La « Pietà » de Nicolas Coustou, et les stigmates de plomb…

En 1723, sous Louis XIV, la P Pietà de Nicolas Coustou, inspirée de celle de Michel-Ange à la basilique Saint-Pierre de Rome, est un chef-d’œuvre baroque. Dans le détail, on perçoit même des larmes ciselées par le sculpteur sur les joues de la Vierge. Durant l’incendie, la Vierge et le Christ ont été éclaboussés par des coulées de plomb et de suie jaillissant de la charpente et de la voute en feu.. Et dire que la sculpture avait été restaurée juste avant la catastrophe de 2019 ! 

Lors du nettoyage de l’œuvre, une décision a été prise : préserver la “mémoire de l’incendie”  en laissant des gouttes de plomb tombées dans la main du Christ.

Crédit photos : ©Justine DEHARO

Du nouveau mobilier… made in France

La nef de Notre-Dame se meuble de nouvelles chaises en chêne massif issu de Sologne, et disposera d’un mobilier liturgique renouvelé. 

Attention, point vocabulaire FLE !  Ce mobilier liturgique se compose du baptistère, de l’autel, de l’ambon, du tabernacle et de la cathèdre. Ces éléments ont tous été conçus en bronze par une fonderie du département de la Drôme, Barthélémy Art.

Les “veilleurs” et gestionnaires de Notre-Dame anticipent la venue de 15 millions de visiteurs par an environ, avec une affluence particulièrement soutenue jusqu’à la Pentecôte 2025.

Avant l’incendie destructeur du 15 avril 2019, Notre-Dame de Paris attirait déjà 12 millions de visiteurs par an ! La Cathédrale représentait le site « culturel » le plus fréquenté de Paris, devant le musée du Louvre. 

L’agence VAL se tient prête à répondre à l’engouement de ses voyageurs pour cet édifice incontournable de la capitale, en ménageant les meilleures conditions de visite ces prochains mois (voire années !)

Carnet de voyage linguistique en Suisse francophone

Carnet de voyage linguistique en Suisse francophone

Prenons un peu d’altitude avec ce carnet de voyage linguistique en Suisse romande, du côté de Lausanne,Matilda, élève de FLE à Munich, a passé une belle semaine de vacances studieuses. Avec ses camarades, ils ont suivi des cours de français le matin, et apprécié les particularismes de cette région francophone, ses paysages, sa gastronomie, et… son phrasé un peu spécial !

Suivez la guide Matilda dans cette découverte des paysages et traditions de Romandie.

Bienvenue en Romandie

Nous voici en Suisse romande pour effectuer notre séjour FLE. Mais qu’est-ce que la Romandie et pourquoi cette destination pour perfectionner notre français ? La Suisse romande est une région helvétique réunissant plusieurs cantons : Vaud, Genève, Neuchâtel, Valais, … où le français est la langue prédominante, mais avec des nuances locales charmantes ! 

Lausanne médiévale et chocolat chaud

Lausanne était notre port d’attache : nous y avons passé plusieurs jours, le temps d’explorer la ville en détails et de suivre nos cours de FLE le matin. Cette jolie cité helvétique se niche entre le Lac Léman et les Alpes : quel décor aquatique apaisant. 

Dès notre arrivée, nous avons arpenté les pavés de la vieille ville : les maisons médiévales à colombages y sont nombreuses et très bien conservées. Après avoir déambulé dans les rues étroites du Vieux Lausanne, nous avons goûté au meilleur chocolat chaud de la ville dans un petit café près de la place Palud.

La cathédrale de Lausanne

Direction la majestueuse cathédrale gothique de Lausanne ! 

Perchée sur les hauteurs de Lausanne, cette église du XIIIe siècle offre une vue panoramique sur la ville et le Lac Léman… Rien que pour ça, cela valait la peine de grimper ! On dit à Lausanne que les femmes ont les plus belles jambes du monde…à cause des ascensions quotidiennes !

Passé le joli portail peint (plutôt rare !), nous avons découvert les nombreuses statues ultra réalistes des personnages bibliques qui habitent l’intérieur de la cathédrale. Puis les vitraux, le beffroi vertigineux : tout impressionne. 

Le guide nous partage alors une étonnante tradition vieille de 600 ans : chaque nuit, de 22h à 2h du matin, le Guet crie l’heure pile aux Lausannois de sa belle voix rauque !!! Drôle de coucou …

L’Olympisme à Lausanne

Lausanne est la capitale de l’olympisme : elle accueille le siège du CIO (Comité international olympique) ainsi que le Musée de l’Olympisme. Une visite incontournable ! Très moderne et intéractif, cette exposition nous a beaucoup appris sur l’histoire des JO, sur les grands noms du sport et leur impact social ou politique. Films, photos d’archives, équipements : la visite est complète et passionnante.
A la fin de la visite, je me suis lancée un petit challenge (au final, aussi amusant que ridicule…).  Je me suis mesurée à la performance d’Usain Bolt sur un 100 mètres simulé ! J’avais à peine démarré ma course que le voyant rouge s’allumait : Usain Bolt avait franchi la ligne d’arrivée…

Profiter du Lac Léman

C’est ce que j’ai préféré de ce séjour linguistique en Suisse : le Lac Léman avec toutes ses variations de couleurs, du matin au soir, et fonction du ciel : le zen absolu ! Et la présence des voiliers et des cygnes, élégants et calmes, ne faisait que rendre l’endroit encore plus séduisant. Nous y avons fait des balades sur les rives, et des activités nautiques (il y a beaucoup de choix, les Suisses sont très friands des sports nautiques sur le lac). Après un pique-nique sur les plages de Vidy, nous avons tenté le paddle ! Au milieu de ce lac immense avec les Alpes en toile de fond, l’expérience a conquis tout le monde.

Deux jours plus tard, nous avons eu la chance de faire un tour en bateau et d’explorer les différents paysages sur le pourtour du lac, et notamment les vignes étagées du Canton de Vaud…

Gruyères et sa Maison

Après Lausanne, nous avons pris le train pour Gruyères, un village connu par son château médiéval, et bien sûr, son célèbre fromage. Avec ou sans trous ? La réponse est bien détaillée à la Maison du gruyère, où nous avons pu visiter les caves d’affinage (qui peuvent abriter 7000 meules !) et découvrir le métier des maîtres fromagers. Tout un art ! Cette belle étape s’est conclue par une excellente dégustation de gruyère, d’autant plus savoureuse qu’elle a eu lieu au beau milieu des verts pâturages suisses !

Cailler et la chocolaterie

Après le fromage…. le dessert ! Tout près du Château de Gruyères, nous avons rejoint la Maison Cailler, une chocolaterie historique où nous avons suivi un parcours intéractif présentant l’histoire et la confection du chocolat (des chocolats) !
Les origines du cacao, le savoir-faire de préparation du chocolat, des différents arômes et façon de le déguster, la conservation et les bonnes recettes pour l’apprécier… De quoi être incollable sur le sujet. Et cette visite ne pouvait se terminer autrement que par une dégustation exquise ! Nous avons prolongé l’expérience par un atelier de confection de chocolats et de pralinés : chacun est reparti avec une petite boîte individuelle (rapidement dévorée).

Voyage dans le temps à Montreux

La découverte de Montreux est comme un court voyage dans le temps : le village est absolument charmant, avec ses ruelles pavées et ses maisons vigneronnes du XIIIe siècle. Et ça grimpe ! Pire qu’à Lausanne ! Nombreux sont les personnages célèbres qui ont arpenté les rues et les studios de Montreux : les compositeurs Tchaïkovski , Stravinski, les écrivains Tolstoï ou Hemingway, ou encore le fameux Freddie Mercury. 

En se promenant sur les quais du Lac Léman, bleu turquoise en ce jour ensoleillé, nous avons admiré les élégantes maisons de maître qui faisaient face à l’eau. Villas et hôtels particuliers de style Belle Epoque se succèdent sur de longues séquences jalonnés par des palmiers et d’autres arbres remarquables. 

Puis nous avons pris le chemin du Château de Chillon, emblème de la région de Montreux, installé fièrement sur une petite île rocheuse au milieu du Lac Léman. Cette forteresse est le résultat de constructions et adjonctions successives, depuis le XIIe siècle. Au centre, on y trouve un superbe donon très préservé, cerné de corps de logis reliés par un chemin de ronde. Chillon est un exemple rare de château d’eau, relié à la terre par un pont (autrefois pont-levis dont on peut encore voir les restes de poulies qui l’actionnaient).

La fondue, une expérience de saison !

Malgré la chaleur du mois de juin, nous avons goûté à la spécialité locale : la fondue ! 

La gourmandise l’emporte toujours… surtout lorsqu’on se réunit autour d’un caquelon fumant rempli de fromage onctueux et fondant…  Nous avons fait le plein de calories et d’énergie pour la suite de la journée. Et collectivement nous avons respecté la tradition : au moment de tremper le pain dans le fromage, gare à celui qui le laisse tomber au fond du bol de fondue ! Celui qui perd son morceau écope d’un gage, autour des mots et expressions de la langue française bien sûr… Un vrai moment de convivialité !

Genève et les…Schtroumpfs

En allant à Genève, nous étions nombreux à faire la confusion : non, ce n’est pas la capitale de la Suisse ! C’est bien Berne qui assume ce rôle.  Genève est une métropole internationale certes, mais elle reste tellement suisse !


Un quartier à Genève fait mouche. Très original, il se distingue par son architecture : c’est le quartier de Grottes, aussi surnommé le quartier des Schtroumpfs. Composé de petites habitations à l’architecture tarabiscotée et extrêmement colorée, il était autrefois peuplé d’artisans; aujourd’hui, les artistes y sont désormais majoritaires. On y voit des habitations ondulantes, des balcons en forme de papillon ou des poteaux-champignons le long de la rue ! Par moments, cela m’a rappelé les folies de Gaudì à Barcelone avec sa Casa Mila !

Les particularismes linguistiques des Suisses de Romandie

Chaque matin nous avions deux heures de cours de FLE pour perfectionner notre français. Et notre compréhension de la langue était véritablement mise à l’œuvre lors de nos activités et interactions avec les Suisses romands le reste de la journée. En effet, dans cette région francophone, les Suisses romands ont un accent et un vocabulaire bien à eux... Ils utilisent des expressions locales, idiomatiques, qui nous ont beaucoup surpris, et fait parfois sourire… En Romandie, on dit « septante » pour 70 et « nonante » pour 90… Ce qui m’a semblé étrange au début, mais tellement logique par la suite. On dit aussi « pédzer » (coller) ou encore « il roille » (il pleut à torrent). Nous avons transformé ces spécificités linguistiques en jeux, en défis de compréhension pour mieux s’intégrer et s’immerger dans la culture locale.

Après avoir visité Paris et Marseille, j’étais ravie de découvrir avec mes amis étudiants cette région francophone qu’est la Suisse romande. J’y ai apprécié les grands paysages et la sérénité du Lac Léman, et surtout la rencontre d’une toute autre culture, autour du sport de plein air, de la montagne et d’une gastronomie très riche (dans tous les sens du terme). Ma pratique du français s’est améliorée, enrichie même, mais je suis restée vigilante : je n’ai pas pris l’accent suisse !

Apprendre le FLE à travers la gastronomie française

Apprendre le FLE à travers la gastronomie française

Découvrir la culture et la langue françaises sous le signe de la gastronomie : une évidence pour Vacances Actives Linguistiques ! 

Difficile de résister aux bonnes recettes et à la culture du bien manger français, qui fait partie intégrante de l’identité de la France et de son patrimoine : le “repas gastronomique français” est inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis 2010. 

N’est-ce pas une “matière”  particulièrement fédératrice et facilitatrice pour des apprenants FLE qui cherchent à améliorer leur français tout en s’immergeant dans les pratiques sociales et culturelles ? 

Cuisiner ensemble, déguster, acheter de bons produits et découvrir les savoir-faire culinaires : autant d’activités pour apprendre le français sous le signe du goût et de la gourmandise.

Faire un food tour en français dans les quartiers de Paris 

Faire son marché dans le quartier des Halles de Paris 

Les Halles de Paris et le quartier du Marais sont des lieux phares de la scène gastronomique parisienne et un des sites emblématiques de l’histoire culinaire de la capitale.

Le Ventre de Paris, comme on a longtemps appelé les Halles en référence au roman d’Emile Zola, s’est transformé désormais en un vaste quartier de commerces de bouche, où il fait bon se promener, goûter et sélectionner les meilleurs produits pour cuisiner un savoureux repas. 

La traversée des Halles et du Marais est l’occasion pour les apprenants FLE d’interagir avec les commerçants, de s’épanouir dans un exercice du quotidien : faire son marché avec un panier, une liste de courses et un budget déterminé. 

Charcuteries, fromages, baguettes et pains tradition, petits plats de spécialité des traiteurs du midi (carottes râpées – céleri rémoulade !), quelques fruits du maraîcher et hop ! l’atelier linguistique en immersion se transforme en un repas collectif convivial. 

En fonction de la saison, le groupe d’apprenants accompagnés de leur guide, se réunit autour d’un atelier cuisine pour préparer transformer les ingrédients du marché en un déjeuner typiquement français. Ou bien, à la belle saison, on jette la nappe à carreaux dans un parc du quartier pour partager un excellent pique-nique.

Grâce à cette visite au marché et ce repas partagé, les étudiants FLE peuvent retracer les grands moments de l’histoire culinaire de Paris, et surtout saisir l’ampleur de la culture gastronomique française : l’importance du bien manger,  de la diversité des plats, des produits et des saveurs, et combien la cuisine est au centre de toutes les discussions des Frenchies !!

Faire une dégustation de fromages à Paris 16e Arr.

Voilà un atelier dégustation qui met à l’épreuve le palais des visiteurs. Organisé dans une fromagerie du 16e arrondissement de Paris, les participants apprennent tout d’abord les techniques de fabrication des différents fromages en fonction des laits – vache, brebis, chèvre – et découvrent les origines et les typologies qui déclinent de ce fameux produit. Du lait cru ou du lait pasteurisé, des pâtes molles, persillées, pressées, des croûtes fleuries, … il existe des centaines de fromages, avec mille et une variantes régionales et façons de les conserver et de les cuisiner. 

Alors lesquels choisir ? Comment reconnaître un bon fromage ? Comment le déguster ?

Durant cet atelier à la fromagerie, notre experte guide la dégustation du fromage le plus léger au fromage au goût plus prononcé. Certains connaisseurs se risquent à la dégustation à l’aveugle : réussiront-ils à reconnaître les grands classiques des fromages de l’Hexagone ? 

Avec du bon pain, les apprenants goûtent le camembert de Normandie, la brique de chèvre de Touraine, le Comté (fromage préféré des Français!) et progressent vers le roquefort et l’inoubliable époisse ! Après ces derniers fromages, le chewing gum à la menthe ou un brossage de dents s’imposent !!!

Participer à un atelier pâtisserie, viennoiserie ou confiserie à Paris

Notre voyage gastronomique en France passe aussi par l’étape sucrée. Le croissant du petit déjeuner, ou encore le macaron pour accompagner le café ou le thé, sans parler des tartes aux framboises, des Paris-Brest ou de Saint Honoré…la pâtisserie française a aussi bonne réputation dans le monde entier que son vin.

Durant ce séjour, nous proposons à nos voyageurs de suivre un atelier pâtisserie, avant de passer à la dégustation. Aussi technique qu’il soit, le macaron fait partie des favoris : quel luxe de savoir les faire à la maison ! a moins que l’atelier croissant ou le workshop chocolat emporte l’adhésion de la majorité ? Quoi qu’il en soit, c’est gourmandise assurée et technique maîtrisée. 

Un food tour régional en France

Et si on quittait Paris pour apprendre et déguster la gastronomie française dans une autre région ?  
Il y a de la ressource dans les autres villes…

Faire un atelier flammekueche à Strasbourg

L’Alsace n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de spécialités culinaires, dans un registre tout aussi…calorique !

Pour s’immerger pleinement dans l’univers gastronomique de la région, nous proposons des ateliers cuisine autour de la flammekueche – tarte flambée en français. 

Rien de trop complexe techniquement : la recette de la flammekueche implique de bons ingrédients, de bien réussir la pâte et sa cuisson. A chacun son plan de travail, ses ingrédients, sa technique, sa générosité : avec de l’attention et du cœur, le résultat à la sortie du four n’en sera que meilleur ! Un excellent exercice de partage et de convivialité qui invite les apprenants à concourir pour la meilleure tarte flambée. Challenge, gourmandise, bonne humeur…et parler français langue étrangère n’est plus un effort mais un plaisir.

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Faire un tour du marché des Halles Bocuse à Lyon

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />
Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Lyon, c’est l’étape indispensable d’un tour de France culinaire : elle est LA capitale de la gastronomie française, ville de la gourmandise, de la cuisine d’ouvrier comme de la cuisine de grand chef, à l’image du chef étoilé Paul Bocuse.

Reconnue pour ces bouchons lyonnais, où l’on sert sur des nappes à carreaux une cuisine de bistrot qui tient au corps, Lyon offre une grande variété de spécialités qu’il faut déguster en prenant le temps d’un tour au marché…

Les Halles Bocuse offrent un lieu idéal pour explorer tous les stands de maraîchers, charcutiers, fromagers et de traiteurs, et oser remplir son panier de plats et de produits typiquement locaux : de la cervelle de Canuts (attention, rien à voir avec les abats…), du saucisson brioché, un Saint-Marcellin avec du bon pain et une tarte aux pralines… Tout y est pour faire un délicieux pique-nique régional. 

La gastronomie française est un parfait vecteur de communication pour développer les interactions sociales et permettre aux apprenants FLE de parler français avec décontraction, spontanéité, dans un contexte immersif. Les moments d’ateliers culinaires, de dégustations et de repas resserrent le groupe étudiant et amical et initient les apprenants à la culture du repas gastronomique et du bien manger, un des fondements de l’identité française. 

Nous aimons personnaliser les  itinéraires et les expériences en fonction des attentes et du niveau des voyageurs : du novice à l’apprenti chef, du niveau B2 à A1 en FLE !

Une seule chose est sûre, ce voyage ne sera pas diététique 🙂

Les Carnavals de Provence 

Les Carnavals de Provence 

Direction le Sud français, à la découverte de trois carnavals emblématiques de la Provence : le Carnaval de Nice, la Fête du Citron de Menton et la Fête du Mimosa de Mandelieu. Ces trois festivals annuels ont des histoires, des déroulés et des saveurs 100% locales, aux couleurs acidulées, adoucies par le soleil hivernal de la Méditerranée. 

On se déguise, on s’amuse, on s’immerge dans un océan de fleurs et d’agrumes, sur fond de ciel azur… : départ immédiat pour la Côte d’Azur, très prisée par nos voyageurs FLE du monde entier !

Le Carnaval de Nice, une féerie très colorée

Histoire du Carnaval de Nice, patrimoine de l’UNESCO

1294 : c’est la date de la première mention du Carnaval de Nice dans les écrits. Alors, Charles d’Anjou, Comte de Provence, évoque son passage dans la cité niçoise pour célébrer les « jours joyeux de Carnaval ».
Au XVIe siècle, les festivités sont très réglementées et organisées en fonction des classes sociales des participants : 4 bals (nobles, marchands, artisans et ouvriers) étaient célébrés dans la cité niçoise, contrôlés par les “abbés des fous”.
En 1830 : le Carnaval de Nice adopte son organisation moderne, comme on le connaît aujourd’hui. La cité est reconnue “capitale de la villégiature hivernale », et ce sont les notables niçois qui gèrent le déroulement des festivités.
En 1873, un « Comité des fêtes » est fondé et les festivités prennent de l’ampleur ! Les cortèges de chars, les ymagiers ou illustrateurs, les tribunes payantes, les grandes mises en scène d’Alexis Mossa… le Carnaval de Nice fait grand retentissement. Les confettis en plâtre dit confettis italiens parsèment les allées des défilés. Les premières batailles de fleurs font leur apparition en 1876 sous l’impulsion du poète et jardinier Alphonse Karr.

Le Carnaval a son vocabulaire niçois

Les personnages emblématiques

Le Carnaval de Nice, c’est d’abord une famille de personnages que les visiteurs retrouvent chaque année sous des allures et des ambiances différentes, au gré du thème choisi. Le Roi, la Reine, et Carnavalon, le dauphin, ouvrent le cortège majestueux des défilés.
Parmi les figures emblématiques du Carnaval de Nice, on compte cet étrange pantin, Lou Paillassou (“le bonhomme de paille”) : il s’agit d’un grand mannequin bourré de paille, que l’on envoie l’air depuis une toile bien tendue. Ce geste symbolique aurait plusieurs significations… La plus populaire est la suivante : le pantin de paille contient en lui tous les soucis et les malheurs de l’année écoulée. En le faisant voltiger, on envoie dans les airs tous nos tourments et on se libère pour l’avenir. Un vrai ménage de printemps !

Et des caricatures !

Cela fait partie du folklore et de l’âme du Carnaval de Nice : les chars sont aussi là pour faire rire et tourner en dérision certains grands de ce monde, personnalités du sport, de la politique ou encore de la mode. De Jacques Chirac à Karl Lagerfeld, en passant par Trump ou Depardieu, ces VIP à la tête plus grosse que le corps, sont facilement reconnaissables grâce au travail exceptionnel des ymagiers et des carnavaliers.

Les grands événements du Carnaval

La cérémonie d’ouverture est grandiose, réunissant les protagonistes de Carnaval, des chars fleuris, des hérauts et porte-drapeaux, des troupes musicales et des danseurs, et un spectacle son et lumière. Ces cortèges sont traditionnellement appelés les “corsos”, défilant sur la Promenade des Anglais et paradant dans toute la cité niçoise. Les chars exceptionnels qui composent les corsos sont préalablement sélectionnés parmi des centaines de dessins, par l’Office de Tourisme. Pour mieux les admirer, la Ville les expose près de la Place Masséna, avant même le grand défilé. 

La cité niçoise est en effervescence pendant plusieurs jours car le Carnaval est synonyme d’arts de la rue, d’animations artistiques pour tous : c’est là l’essence même du Carnaval de Nice. Des troupes d’artistes locaux comme internationaux rythment la fête et les corsos, et se mettent en scène à divers endroits de la ville pour le plaisir des petits et grands. 

Enfin, comme le veut la tradition, Carnaval est brûlé à la fin des festivités !

Après le feu vient l’eau…. Clou du spectacle, le traditionnel Bain du carnaval encourage les plus vigoureux à se baigner dans la Baie des Anges, défi collectif dans une eau proche des 12 degrés en moyenne en ce mois de février…

La bataille de fleurs 

Moment le plus poétique et charmant du carnaval de Nice, la Bataille de Fleurs est un émerveillement pour tous. Lors d’un défilé unique au monde, des chars couverts de fleurs mettent en lumière les essences locales puisque 80% des fleurs sont produites dans la région. Des comédiennes portant des costumes aussi originaux que splendides, distribuent à grande brassée des mimosas, des gerberas et autres lys au public ! Ces fleurs sont récupérées plus tard par les visiteurs ravis de pouvoir composer des bouquets en souvenir ! 

La Fête du Citron de Menton : Un carnaval vitaminé

Les origines de la Fête du Citron de Menton 

Pourquoi donc fêter le citron dans cette jolie cité de Menton ? Car c’est la capitale européenne de l’agrume jaune ! Et l’attractivité de cet événement est impressionnante : plus de 200 000 personnes chaque année se pressent dans les rues de Menton pour assister à ces festivités uniques au monde. 

Tout commence en 1875, lorsque les hôteliers de Menton imaginent l’animation d’une nouvelle fête pour les divertir et attirer davantage de clientèle venue passer l’hiver en villégiature sur la Côte d’Azur. Grand succès ! Défilés, costumes et masques, spectacle musical et dansant : dès sa première édition, ce carnaval a séduit les locaux et les riches vacanciers hivernants. Les princes, les artistes et même les rois affluent dans les palaces de Menton et sur tout le littoral !

Dans les années 20, Menton devient le premier producteur de citron en Europe. En 1936, la première exposition d’agrumes et de fleurs est lancée dans les jardins Biovès, puis citrons et oranges viennent orner les chars des corsos de la grande fête de février. 

Aujourd’hui encore, les spectateurs affluent des quatre coins du monde pour assister à la Fête du Citron de Menton, inscrite en 2019 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel français.

Les temps forts de la Fête du Citron

Comme à Nice, on retrouve les traditionnels corsos, les défilés de chars éblouissants. Ceux de Menton sont tout aussi hauts en couleurs, acidulés car entièrement revêtus d’agrumes ! Les défilés ont lieu les jeudis et les dimanches, y compris la nuit : les corsos sont illuminés et accompagnés de fanfares et de danses folkloriques. Un travail minutieux caractérise la création de ces chars décorés avec beaucoup de maîtrise et d’inventivité, en respectant le thème de l’année. 

Le Corso des Fruits d’Or est le plus célèbre et le plus attendu, véritable institution de la Fête du Citron, symbole de la beauté et de la fraîcheur des agrumes de Provence. Les festivités durent plus de 15 jours permettant à tous d’admirer les créations citronnées, lors des défilés ou en se rendant dans les jardins de Biovès où sont exposées les structures d’agrumes.

La Fête du Mimosa à Mandelieu

Un carnaval parfumé

Au mois de février, la Côte d’Azur ne cesse d’éblouir par des explosions de couleurs et de parfums… A Mandelieu, elle révèle son plus précieux trésor hivernal : le mimosa ! Ces petites boules jaunes cotonneuses sont d’une grande douceur et embaument l’air hivernal d’un parfum très réconfortant… 

La Fête du Mimosa, véritable emblème de la ville, a lieu à la mi-février : un corso (défilé) s’étire sur 1.2 km, dans les quartiers du Capitou ou de La Napoule le long du littoral. Défilés splendides, parades lumineuses et fleuries : chaque rue, marché, et place de Mandelieu se métamorphosent en un véritable jardin de mimosa. Nous aimons proposer aussi à nos voyageurs de suivre un parcours de randonnée pour rejoindre le Tanneron, la plus grande forêt de mimosa d’Europe. 

Institut des Frères Lumière à Lyon<br />

Ça donne envie de passer les vacances de février en Provence non ? Ces grands Carnavals, fleuris ou citronnés, sont l’occasion de découvrir la richesse des productions locales et le cadre idyllique de la côte méditerranéenne. 

Cette période de fin d’hiver, si agréable dans la région, rend très favorable les séjours linguistiques et l’apprentissage du français avec un petit accent du Sud très charmant ! 

C’est pour nous l’occasion (et la chance !) d’organiser pour nos voyageurs et apprenants FLE des séjours bien remplis, entre nature et culture : visites de musées et lieux artistiques, découverte des bords de mer comme de l’arrière-pays, ateliers de cuisine ou de parfumerie, etc.